Un nombre d’actes de piraterie en recul au premier semestre 2013

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L’ICC-IMB a recensé 138 actes de piraterie maritimes à travers le monde entre le 1er janvier et le 30 juin 2013. C’est un recul de 22 % par rapport au premier semestre 2012 au cours duquel 177 actes avaient été rapportés à l’organisation. Le nombre de détournement de navires affiche lui aussi un repli avec sept actes au premier semestre 2013 au lieu de 20 pour la même période de 2012. L’ICC-IMB précise que ces comptages reposent sur des déclarations volontaires de la part des armateurs et ne reflètent donc pas la totalité des actes perpétrés sur toutes les mers du globe. Le principal fait marquant pour le premier semestre 2013 est la réduction du nombre d’actes commis dans le golfe d’Aden et au large de la Somalie, indique l’ICC-IMB. Seulement huit actes, dont deux détournements de navires ont été dénombrés dans cette partie de l’est du continent africain à comparer aux 57 recensés au cours du premier semestre 2012. Cette diminution est largement liée à la présence et aux actions des forces navales patrouillant sur la zone. C’est aussi le résultat de « l’application de plus en plus stricte des mesures préventives par les équipages et le déploiement de personnel de sécurité armé sous contrat privé à bord des navires marchands », explique le rapport de l’ICC-IMB. Les auteurs de ce document mettent immédiatement en garde contre tout optimisme. « Bien que le nombre d’actes de piraterie signalés en Somalie ait considérablement diminué, les attaques retrouveraient leurs niveaux antérieurs si la présence navale était réduite ou si les équipages relâchaient leur vigilance. »

Renforcer les capacités des États côtiers

Du côté ouest du continent africain, la situation se dégrade. Au premier semestre 2013, le nombre d’actes recensé au large du golfe de Guinée a atteint un total de 31, dont quatre détournements de navires. La hausse est de plus de 20 % par rapport au premier semestre 2012. Pour améliorer la situation dans cette partie de l’océan Atlantique, l’ICC-IMB met en avant « la signature du code de conduite concernant la répression de la piraterie, le vol à main armée contre les navires et les activités maritimes illicites dans l’ouest et le centre de l’Afrique par les chefs des pays d’Afrique occidentale et centrale » en juin 2013. Pour l’organisation, ce code privilégiant « la coopération et le renforcement des capacités des États côtiers de cette région est la voie à suivre de manière urgente afin de faire de ces eaux un espace sans danger pour les marins et les navires ». Le rapport de l’ICC-IMB relève encore une progression du nombre des actes en Indonésie. Au cours du premier semestre 2012, 48 actes ont été déclarés auprès de l’organisation contre 32 au cours des six premiers mois de 2012. Dans cette partie du monde, le point positif est une réduction des actes commis contre des navires dans les ports et mouillages. Toutes mers confondues, les navires les plus victimes d’actes de piraterie sont ceux dédiés au transport de vrac. Viennent ensuite les navires-citernes et les porte-conteneurs. Enfin, si le nombre d’actes apparaît en repli au premier semestre 2013, il reste trop de membres d’équipages retenus en otage même si leur nombre a décru passant de 334 à 127 marins. Au moins un marin a perdu la vie lors d’un acte de piraterie au cours du premier semestre 2013, 10 ont été blessés plus ou moins gravement. La pratique de la capture de marins gagne en ampleur au large du golfe de Guinée avec une trentaine de kidnappings. Les auteurs des actes de piraterie du côté ouest du continent africain suivent le modèle de leurs homologues de l’Est. La situation des membres d’équipage retenus captifs à terre demeure préoccupante. Sur ce sujet, l’Eunavfor, la force européenne déployée au large des côtes somaliennes, rappelle que les otages, plus particulièrement ceux originaires de pays pauvres, sont le plus souvent abandonnés à leur sort par leur État et leur armateur. Pour l’ICC-IMB, la meilleure solution pour contrecarrer les prises d’otage de marins repose sur l’action des forces navales. Ces dernières ont ainsi empêché au moins deux tentatives dans le golfe d’Aden au cours du premier semestre 2013. Les équipages ne doivent pas non plus relâcher leur vigilance lors des navigations dans des zones critiques.

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