Les conteneurs et la sidérurgie endiguent la chute des hydrocarbures

Article réservé aux abonnés

L’effet ciseau de l’activité du port de Marseille-Fos se renforce. Alors que les conteneurs et les vracs solides liés à la sidérurgie tirent les statistiques vers le haut, les hydrocarbures, et en particulier le brut destiné à l’étranger, continuent de chuter. Malgré les signaux positifs, le tonnage global s’inscrit en retrait. Avec 41 Mt enregistrées sur le premier semestre 2013, le port perd 1,6 Mt et régresse de 4 %.

La bonne nouvelle est que le trafic conteneurs poursuit sa progression à deux chiffres. Après avoir connu une croissance de 14 % entre 2011 et 2012, l’ascension s’est interrompue avec un très mauvais premier trimestre 2013. Avec 554 000 EVP (+ 6 %) fin juin, la tendance s’est rétablie et installée. Ce résultat est à mettre au bénéfice du seul terminal de Fos. Le terminal de Mourepiane rattrape tout juste son retard du 1er trimestre et affiche une légère hausse de 1 % à fin juin. Suivant les analystes du port, « les exports vers la Chine (+ 6 %), les échanges avec l’Asie du Sud-Est mais aussi avec la Turquie (+ 44 %) contribuent fortement à cette embellie ». Elle devrait se poursuivre avec l’arrivée à Fos du nouveau trafic de fruits et légumes avec Israël depuis le second trimestre et la nouvelle ligne Inde/Golfe Persique/États-Unis entrée en service.

Le tonnage des diverses (8,8 Mt et + 3 %) est également conforté par la vigoureuse reprise d’activité de l’usine Arcelor Mittal de Fos qui retrouve sa production d’avant la crise. L’impulsion sidérurgique fait croître de 13 % les exportations et dope les vracs solides à travers les imports de matières premières destinées à la sidérurgie, la houille principalement (+ 61 %).

Le gros point noir demeure les hydrocarbures. Le SPSE, pipeline par lequel transite le brut destiné aux raffineries étrangères, s’étrangle. Il a perdu 3 Mt d’un semestre à l’autre et marque un sévère recul de 68 % sur le premier semestre 2013 par rapport à la même période de l’année précédente. Le choix de la raffinerie Miro de Karlsruhe (Allemagne) pour Trieste continue de peser. Depuis le début de l’année, la filière hydrocarbures (24 Mt) accuse une hémorragie de 9 % comparé à 2012 malgré l’intensification des importations de GNL (+ 7 %) et le redressement des imports de brut à destination des raffineries françaises (+ 18 %). La forte baisse des trafics de raffinés (− 24 %) et de GPL (− 15 %) est également à l’origine de cette érosion.

Au terme de six mois d’exercice, près d’1,7 Mt de vracs chimiques et alimentaires ont transité par le port, soit une baisse de 5 % par rapport à 2012. Les flux positifs de biocarburants (+ 56 %) ne suffisent pas à compenser les retards de trafic de soude caustique et de MTBE, deux produits étroitement liés aux activités de Kem One (en redressement judiciaire) et de Lyondell Chimie.

Autres points négatifs, les vracs agroalimentaires ont basculé dans le rouge (− 7 %) ainsi que les autres vracs (bauxite, matériaux de construction…) avec − 10 % sur le semestre.

Ports

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15