Recul de 0,9 % des trafics à 219,7 Mt de marchandises pour le premier port européen.
Le vent a viré de bord dans le port de Rotterdam au cours du premier semestre. La chute de la demande mondiale en pétrole brut et une baisse du trafic conteneurisé due au malaise économique en Europe expliquent en partie la contre-performance qui s’est traduite par une baisse de 0,9 % des tarfics de marchandises sur la première partie de l’année, à 219,7 Mt de marchandises.
Représentant un quart du trafic total du port néerlandais, l’activité pétrolière s’est caractérisée par un tassement de 9 % des importations de pétrole brut. À noter toutefois la hausse de 4 % de l’activité pour les autres produits dérivés du pétrole ainsi qu’un renforcement des échanges commerciaux avec la Russie dans ce secteur.
Pour le vrac sec (+ 7 %), l’activité charbonnière tire son épingle du jeu avec une augmentation de 13 % des importations. Outre l’ouverture de deux nouveaux sites d’exploitation dans la zone portuaire Maasvlakte 2, cette performance s’explique aussi par les coûts de production d’électricité inférieurs des centrales fonctionnant au charbon par rapport à celles fonctionnant au gaz.
Quant aux trafics de minerais de fer, la hausse de 6 % enregistrée sur les six premiers mois de 2013 provient d’un regain des livraisons entre les ports européens et non d’une augmentation de la demande en acier.
Sur le segment conteneurisé, le trafic est en baisse de 2 % en termes de tonnage mais en hausse de 1 % en nombre de boîtes ayant transité par Rotterdam. Le secteur souffre toujours d’une surcapacité patente.
Au volet financier, la société d’exploitation du port a réalisé un chiffre d’affaires semestriel de 316 M€ (+ 4 % par rapport à mi-2012) malgré le recul de 2 % des droits de passage acquittés par les navires. Son bénéfice a chuté de 1 %, à 118 M€.
À l’aune de ce premier semestre décevant, le port de Rotterdam a remisé les objectifs qui prévalaient jusqu’à présent. Loin de compter sur une hausse de 1,8 % du trafic en volume, initialement ambitionnée sur l’année en cours, la première place portuaire européenne table aujourd’hui sur une croissance nulle de l’activité sur l’ensemble de l’année 2013.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau directeur général, Allard Castellein (55 ans), succédera en janvier 2014 à Hans Smit après ses neuf ans passés à la barre de la principale porte d’entrée maritime de marchandises en Europe.