« Le Comité des armateurs fluviaux a pris note avec intérêt de la Stratégie nationale de relance portuaire publiée par le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. Dans le prolongement de cette démarche, le secteur fluvial souhaite appeler l’attention de toutes les parties prenantes sur la fragilité des schémas logistiques en place et sur l’impérieuse nécessité de soutenir la filiale fluviale conteneurs, seule à même de répondre aux défis portuaires du moment », indique un communiqué de presse du CAF, diffusé le 5 juin. Ce document rappelle les atouts du transport fluvial de conteneurs, plus particulièrement pour desservir l’hinterland des ports maritimes.
Toutefois, en France, ces avantages sont insuffisamment exploités, y compris « sur la Seine ou le Rhône où le trafic pourrait être multiplié par 3 ou 4 à coût marginal extrêmement faible. » De plus, « depuis début 2013, la croissance s’essouffle » avec des marges négatives des opérateurs, des baisses des trafics, des projets reportés, un début de crise de confiance liée aux incertitudes sur Seine-Nord Europe, détaille le CAF. Aussi, les membres du Comité interpellent « les pouvoirs publics » qui « doivent mettre en œuvre une politique claire en faveur des transports massifiés, et en particulier le transport fluvial. » Pour cela, le CAF a élaboré un « plan de priorités national pour le transport fluvial de conteneurs » comprenant 10 mesures « économes en investissements publics. » Pour le Comité, ces dernières devraient être mises en place d’ici 2015 ou 2018.
10 mesures « concrètes »
– Une réorientation de la politique commerciale des acteurs portuaires et l’instauration de Terminal Handling Charges (THC), non discriminatoires pour le fluvial.
– La réalisation des accès portuaires directs au Havre et à Marseille.
– Une gouvernance des infrastructures « par axe » sur tous les bassins.
– Des solutions public-privé pour favoriser l’émergence d’opérateurs fluviaux de proximité.
– La modification de la réglementation nautique division 229.
– La poursuite des dispositifs d’aide au report modal (« aide à la pince »).
– Faciliter les opérations douanières.
– Optimiser les conteneurs 45 pieds.
– Moderniser les services à la navigation en élargissant les horaires d’ouverture actuels du réseau.