Situé à proximité immédiate du parc logistique du Pont de Normandie, ce terminal est le projet phare du Grand port maritime du Havre (GPMH). La plate-forme, qui sera en exploitation au second semestre 2014, devrait permettre de fluidifier le transport de marchandises sur la zone portuaire mais également de massifier les trafics fluviaux et ferroviaires sur un large hinterland ouest-européen. Le projet, dont les travaux ont débuté début 2012, est réalisé sous la double maîtrise d’ouvrage du GPMH et de la société d’investissements Le Havre terminal trimodal (LH2T) qui en a confié le pilotage à Projenor. L’actionnariat de la société d’investissement Le Havre Terminal Trimodal est composé du GPMH (49 %), de Projenor (25,5 %) et de la Caisse régionale du Crédit Agricole Normandie Seine (25,5 %). La société d’exploitation Le Havre Terminal Exploitation (LHTE) a quant à elle été créée par les opérateurs de transport combiné présents au Havre pour exploiter l’outil. Cette société est composée de Naviland Cargo, filiale de la SNCF, Novatrans, filiale du groupe Charles André, Greenmodal, filiale de CMA CGM et enfin de Logiseine, filiale de la CFT. Le coût du terminal est de 95 M€ (24,5 M€ pour LH2T, 52,3 M€ pour l’État, 10 M€ pour la Région Haute-Normandie, 6,2 M€ par le GPMH et 2 M€ par la Communauté de communes de l’agglomération havraise). Côté chantier, la cour ferroviaire devrait être achevée en décembre. Le quai fluvial et les opérations de dragage se termineront en novembre. L’achèvement de la cour fluviale est fixé pour avril 2014 et l’arrivée du premier portique en février 2014.
Pour Vianney de Chalus, le nouveau président du conseil de surveillance du GPMH, ce projet représente un « facteur fort de développement sur l’hinterland » et un « outil de massification essentiel pour consolider et augmenter les parts de marché sur le Grand Ouest ». Au passage, le responsable indique que la progression régulière du trafic conteneurs sur les premiers mois de l’année est un signe fort pour Haropa. Vianney de Chalus se veut confiant sur le fret ferroviaire et sur l’aboutissement du projet de la Ligne Nouvelle Paris Normandie. Au cours de son discours, Frédéric Cuvillier a rappelé l’engagement de l’État dans une stratégie maritime destinée à replacer la France dans le giron des grandes puissances maritimes. « Il est essentiel que les ports soient facteurs de développement, qu’ils participent à une croissance bleue. Haropa a tout son sens en revisitant la géographie. » Le ministre souligne que des ports comme Anvers ou Rotterdam transportent à 60 % leurs conteneurs par la route. Au Havre, le chiffre est de 85 %. Pour Frédéric Cuvillier, Il faut donc poursuivre l’effort de développement des modes alternatifs. Le ministre s’est également félicité de l’originalité du montage financier de la future plate-forme, rappelant qu’il s’agit d’un financement croisé associant capitaux privés et publics. Autre point abordé, l’importance du volet environnemental du projet mais aussi du chantier. Près de 5,5 M€ sont consacrés à l’environnement. Grâce à cette plate-forme, près de 500 000 t de CO2 devraient être économisées chaque année. Quant aux objectifs fixés, Frédéric Cuvillier a indiqué que la plate-forme devra gérer chaque année la distribution de 200 000 unités de transport intermodal (UTI), soit l’équivalent de 300 000 EVP.