Pour mémoire, ces six zones sont le sud du pays, le bassin amazonien, ainsi que les voies d’eau Paraná-Tietê, Tocantins-Araguaia, Paraná-Paraguai et São Francisco. Le Brésil devrait également conquérir plus de 5 000 km de voie d’eau supplémentaires en dehors de ces six principaux bassins, portant son maillage à 25 000 km au début de la prochaine décennie. D’ici à 2030, l’ensemble devrait même atteindre les 30 000 km.
Adalberto Tokarski, superintendant de la navigation intérieure de l’Agence nationale, insiste sur l’importance de cette étude afin d’améliorer l’efficacité logistique des transports brésiliens. « Le plan national d’intégration par voie d’eau va aider à modifier la part de ce mode de transport dans le système brésilien global des transports. Avec lui, nous pourrons par exemple connaître la meilleure route pour l’écoulement d’une marchandise à partir d’une région de production déterminée, et comparer l’efficacité des modes routiers, ferroviaires et par voie d’eau », observe-t-il.
Objectif: 50,6 Mt en 2030
Concernant la voie d’eau Paraná-Tietê, par exemple, la projection de l’Antaq est d’atteindre 50,6 Mt de marchandises transportées en 2030, contre 26,3 Mt en 2015, en se basant principalement sur des marchandises telles que le sucre, le soja et le maïs. L’étude indique également les localisations favorables à l’implantation de nouveaux terminaux, mais n’avance pas d’estimations quant aux investissements nécessaires pour que ces projets puissent voir le jour. D’après Pedro Brito, directeur général de l’Agence nationale de transports par voie d’eau, le PNIH fera l’objet de discussions avec les investisseurs intéressés par ce type de projets et subira des révisions périodiques. « Ce plan n’a de sens que s’il est utilisé par le gouvernement pour une planification, mais aussi par le marché », a souligné le directeur de l’Antaq.
