Il y a du bon et du moins bon. Les chiffres du trafic pour le premier trimestre 2013 au Havre reflètent une conjoncture économique encore morose, même si certains signes sont positifs. Exemple avec le trafic conteneurs qui progresse de 4 % par rapport au premier trimestre 2012. « Au Havre, le trafic est en croissance, surtout à l’export. L’import, comme partout en Europe, a tendance à baisser. Depuis plusieurs mois, nous accueillons de nouveaux services. C’est très encourageant. À Port 2000, il y a également le terminal TNMSC qui monte en puissance. À la fin du mois de mai, ce terminal sera totalement finalisé. Pour les quatre premiers mois de l’année, le Grand port maritime du Havre atteint une croissance de 6 % sur le conteneur. Mis bout à bout, ce sont les dossiers que nous traitons qui arrivent à faire bouger le curseur positivement. Aujourd’hui, Le Havre arrive modestement à récupérer des parts de marché chez nos concurrents », explique Hervé Cornède, le directeur commercial du GPMH. Pour le responsable, les atouts du Havre, et plus largement d’Haropa, sont ses offres en matière d’accès maritime, de dessertes mais aussi ses offres douanières et foncières. Autre bonne nouvelle, la performance positive des vracs solides, avec une progression de 13 % par rapport au premier trimestre 2012. Les vracs liquides, dont le pétrole brut et les produits raffinés, enregistrent par contre une baisse de 5 %. Cette baisse est notamment due pour le GPMH à l’arrêt de la raffinerie Total qui a permis de moderniser sa plate-forme. Autre explication, l’affaire Petroplus qui impacte le trafic. « Plus généralement, nous sommes confrontés à une baisse structurelle de la consommation en Europe. C’est une tendance lourde », analyse Hervé Cornède. Autre trafic en baisse, le conventionnel et le roulier avec − 14 % par rapport au premier trimestre 2012. Là encore, la mauvaise performance serait due à la crise qui secoue l’industrie automobile. « C’est un trafic qui dépend de l’import et du déstockage des usines. Ce qu’il faut souligner, c’est que notre terminal roulier est passé de 70 ha à 100 ha en trois ans, ce qui reflète le développement du trafic avec une forte croissance, notamment pour les pièces détachées. » Au premier trimestre 2013, l’activité fluviale en kilotonnes enregistre une baisse globale de 10 % (dont − 14 % pour les conteneurs). « Là encore, la baisse de la consommation des ménages a un lien direct avec cette tendance. Le bassin parisien est un bassin de consommation et pas de production. Mais le fluvial continue de se développer. Au Havre, un conteneur sur cinq passe par le fleuve. »
Ports
Un premier trimestre en demi-teinte
Article réservé aux abonnés