Après avoir longtemps bien tenu, les ports de Brême et Bremerhaven sont touchés par le ralentissement économique mondial.
Dur retour à la réalité pour Brême et Bremerhaven. Après avoir nargué la crise ces trois dernières années, les ports jumeaux naviguent désormais en eaux troubles. Au premier trimestre, les marchandises manutentionnées sont ainsi en chute libre de 13 % par rapport à la même période en 2012. Même effondrement constaté sur le segment des conteneurs qui perd 12,2 %, et, dans une moindre mesure, sur les activités de logistique automobile, en replis de 7,1 %.
« Nos ports ont résisté plus longtemps que leurs concurrents à la morosité économique mondiale », rappelle Martin Günther, le sénateur en charge de l’économie. « Mais les effets de la crise se font désormais sentir sur nos quais. »
De fait, les terminaux des bords de la Weser subissent le contrecoup du ralentissement de l’activité en Allemagne où le PIB n’a progressé que de 0,1 % sur les trois premiers mois de l’année. Quant aux exportations, un point particulièrement sensible pour l’économie portuaire, les incertitudes restent de mise: seuls 30 % des industriels pensent les augmenter cette année.
Les ports jumeaux, qui ont battu l’an dernier tous leurs records de volumes, sont donc stoppés net dans leur élan. Le Sénat qui, il y a quelques mois encore, tablait sur une croissance pour l’exercice 2013, ne fait désormais plus aucune prévision. Tout au plus espère-t-on encore un sursaut: « Après un très mauvais mois de janvier, les trafics se sont améliorés par la suite, l’évolution est positive, poursuit Martin Günther. Par ailleurs, nous sommes encore largement au-dessus des niveaux de 2009 », année noire pour les deux ports.