L’activité de conteneur recule. Le site se fait distancer par son grand rival, Rotterdam. L’année 2013 sera-t-elle synonyme de décrochage pour Hambourg? Dans la foulée d’un exercice 2012 morose marqué par un net recul des trafics, le port allemand fait désormais du surplace.
Au premier trimestre, les volumes enregistrent ainsi une croissance atone de 0,6 % seulement. Quant à l’activité conteneurs, elle subit un nouveau recul: − 1,6 %. Une contre-performance qui préoccupe les responsables du port, car dans le même temps, le grand rival Rotterdam signe une progression de plus de 4 % sur ce segment.
Autre clignotant au rouge: pour la première fois, le nombre de navires faisant escale à Hambourg est resté stable, après des années de hausse constante. Pour certains observateurs, c’est le signe que le site perd aujourd’hui « structurellement » des parts de marché, au profit de son voisin néerlandais.
De fait, le port hanséatique est pénalisé par son positionnement géographique: situé à 130 km des côtes, il est relié à la mer par un chenal trop peu profond pour accueillir les navires à gros tonnage (10 000 EVP et au-delà), toujours plus nombreux sur les routes maritimes mondiales. Attendu depuis de nombreuses années, le chantier du creusement de l’Elbe a été suspendu fin 2012 par la justice, suite à une plainte en référé déposée par des associations écologistes. En attendant la reprise éventuelle des travaux, Hambourg espère enrayer le déclin en intensifiant sa politique marketing: « Nous prévoyons une série d’actions au sud et à l’ouest de l’Europe pour promouvoir les avantages de notre site », annonce Claudia Roller, présidente de l’agence de promotion du port.