Dans un contexte économique espagnol qui demeure très difficile, le port de Barcelone continue à démontrer sa capacité de résistance. Les chiffres de trafic du premier trimestre en sont la démonstration. Le trafic de conteneurs baisse de 1 % à 0,4 MEVP, mais ce chiffre masque la poursuite d’une forte dynamique exportatrice (+ 2,8 % et même + 7,7 % pour les conteneurs pleins). Par ailleurs, la baisse des entrées de conteneurs pleins ralentit (− 1,2 %) tandis que la situation du transbordement semble s’améliorer (+ 2,4 % pour les conteneurs pleins).
On retrouve cette dynamique avec les automobiles neuves. Traditionnellement positionné comme importateur, le port s’est reconverti dans l’exportation depuis le début de la crise. Les expéditions augmentent de 3,3 % pendant le premier trimestre, permettant de compenser la baisse des importations, d’où une hausse globale de 1 % à 164 452 véhicules. Le transbordement progresse de 87 %, confirmant ainsi l’importance de Barcelone comme hub de redistribution des véhicules en Méditerranée, notamment depuis l’Asie vers l’Algérie ou depuis la nouvelle usine Renault au Maroc vers la Slovénie et la Turquie.
La crise continue à se faire sentir dans les vracs avec des reculs aussi bien pour les liquides (− 5,5 % à 2,4 Mt) que pour les solides (− 2,4 % à 1 Mt). La récession induit une forte baisse des opérations de GNL (− 20 %, 0,8 Mt) et de gazole (− 20 %, 0,5 Mt). Le trafic total du port de Barcelone affiche une baisse de 2,5 % à 9,6 Mt.