Un an et demi après le naufrage du Costa-Concordia, un autre drame maritime endeuille l’Italie. Suite à une avarie de l’un de ses deux moteurs, le cargo Jolly-Nero, qui appartient à la compagnie Messina, a violemment percuté la tour de contrôle en sortant du port de Gênes dans la nuit du 7 au 8 mai. Sous le choc, l’édifice construit en verre et en ciment, qui mesurait 50 m de hauteur, s’est incliné et une partie s’est affaissée dans la mer. Bilan: sept morts, quatre blessés et deux personnes portées disparues.
Leader européen dans le trafic de conteneurs et qualifié de vertueux par le ministère du Développement qui lui a récemment signé un chèque de 20 M€, le port de Gênes a multiplié les accidents durant les dix dernières années. Certains ont failli tourner au drame comme en 2004, lorsqu’un porte-conteneurs tamponne une navette qui percute à son tour un hangar construit sur le quai. Ce jour-là, 25 bonbonnes d’acétylènes étaient entreposées sur le quai à quelques mètres du hangar. Et en 2002, le Jolly-Verde, encore de la flotte Messina, heurte un autre porte-conteneurs et détruit une grue de 40 m de hauteur.
Ce nouvel accident maritime remet sur le tapis la question de la sécurité dans les ports italiens. « Nous examinerons très prochainement la question de la sécurité, non seulement en ce qui concerne les manœuvres effectuées par les navires, mais aussi au niveau des infrastructures », a promis Michele Meta, président de la commission parlementaires des Transports.