Alors qu’a débutée, le 24 avril, la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange (la filière liquide du site lorrain), l’avenir de la sidérurgie nordiste semble promis à un meilleur avenir. C’est en tout cas ce que croit le député du dunkerquois, Christian Hutin, après l’audition, le 17 avril à l’Assemblée nationale, de Lakshmi Mittal. Le p.-d.g. d’ArcelorMittal a affirmé une « stratégie côtière » vers laquelle s’orienterait son groupe. Il n’a pas manqué d’éloges pour le site de Dunkerque et a annoncé la création de 200 emplois pour remplacer les départs à la retraite.
À Florange, le projet Ulcos, qui aurait dû préserver au moins un haut-fourneau sur deux, est enterré. À Fos-sur-Mer, résume Christian Hutin, Lakshmi Mittal évoque le redémarrage d’un haut-fourneau. Mais, quand il évoque un « haut-fourneau du futur » et un projet sur la valorisation du CO2 (Low impact steel-Lis), on peut raisonnablement penser à Dunkerque. Autant de propos qui ont été répétés par les parlementaires lors de la visite à Dunkerque, le 22 avril, des représentants de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’avenir de la sidérurgie française. Belle occasion pour Franck Gonsse, le secrétaire du Syndicat des dockers CSOPMI, de rappeler les engagements du projet stratégique du port et, plus particulièrement, la réalisation du bassin et des quais Baltique et Pacifique. Comme lui, les députés du Nord affirment l’importance de ces infrastructures. « L’urgence de ces investissements est renforcée, explique Franck Gonsse, avec le rachat de mines en Alaska par ArcelorMittal. Si Dunkerque est prêt, il pourrait accueillir des trafics de vracs supplémentaires en devenant un hub européen. »
En 2012, à Dunkerque, le trafic des minerais et charbons a atteint 20,4 Mt, rattrapant le niveau de 2004.