Les chiffres du trafic au premier trimestre n’alimentent pas l’optimisme. Alors que les croisiéristes s’amusent (+ 152 %), presque tous les secteurs marchandises s’inscrivent en négatif. À commencer par le global qui affiche un sévère repli de 9 % par rapport à 2012.
Ce recul « tient essentiellement aux mauvais résultats de la filière des vracs liquides », fait-on remarquer au GPMM. Ce dernier ne craint pas d’annoncer « une contraction des imports de brut entre − 10 % et − 15 % sur l’ensemble de 2013 ». Depuis le début de l’année, la filière hydrocarbures accuse un recul de 13 % avec 12,1 Mt, soit près de 2 Mt de moins qu’au cours du 1er trimestre 2012. Raffinés, GPL et GNL restent largement en dessous des trafics 2012.
Le trafic de marchandises diverses n’a toujours mis à profit la réforme portuaire. Avec 4,2 Mt, il reste tassé et marque un léger retrait de 1 %. Certes, les conteneurs résistent avec une évolution positive de 2 % due essentiellement au terminal Fos 2XL alors que Marseille-Mourepiane continue de s’enfoncer en traitant 1 100 conteneurs de moins qu’en 2012. Le roulier, en recul de 7 % depuis le début de l’année, souffre des problèmes (grèves) avec la Corse. Le conventionnel stagne à − 1 %, affecté par le repli des imports de marchandises en provenance d’Italie même si les exports sidérurgiques progressent de 7 %.
Les résultats de la filière vracs chimiques sont également maussades avec des retards en matière d’exports de soude (− 52 Kt) et de MTBE (− 97 Kt), tandis que les flux alimentaires, traditionnellement modestes, sont en berne sur la période (6 Kt contre 30 Kt en 2012). Les vracs solides ne dépassent pas plus les résultats de l’an passé, malgré les bons résultats dans les secteurs de la sidérurgie (+ 4 %) et de l’agroalimentaire (+ 19 %). Avec 3 Mt sur les trois premiers mois, la filière affiche un retrait de 1 %. Le déclin d’exports de ferraille ou d’imports d’engrais ne compense pas des trafics d’orge multipliés par deux et des imports de minerais en hausse de 14 %.
Les lignes régulières des voyageurs marquent un retrait de 8 % avec une baisse particulièrement sensible pour les destinations Tunisie et Algérie. Seul rayon de soleil, la croisière a connu une croissance à trois chiffres avec des méga-paquebots chaque fin de semaine et des escales à 3 200 personnes contre une moyenne de 2 600 en 2012. Résultat, avec 263 700 passagers ayant transité sur ses quais, soit près 54 000 de plus qu’au 1er trimestre 2012, le port de Marseille-Fos affiche une hausse de 26 % de son trafic voyageurs.