Le port met en place sa gouvernance

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La phase 2 de la réforme portuaire est en marche. Après avoir modifié l’organisation des ports en France, la seconde phase de la réforme vise à changer celle des ports d’outre mer. À La Réunion, la réforme avance. Le premier conseil de surveillance s’est tenu le 25 mars. Les membres ont été désignés dans le courant du mois de mars. Lors de cette séance, il a été procédé à l’élection du président. Alain Gaudin a été élu. Une personnalité qui connaît bien le monde portuaire parce qu’il a exercé les fonctions de président de la commission port à la CCI pendant des années. La présidence du directoire est revenue à Stéphane Raison. Il a assuré la mission de préfigurateur avant la mise en place de la réforme et a assumé la fonction de président du directoire par intérim au Grand port maritime de Dunkerque après le départ de Martine Bonny. Le conseil de développement, troisième pied de la gouvernance, devrait être opérationnel dans le courant du mois de mai.

Parallèlement à la mise en place de ces organes de gouvernance, le port a aussi démarré ses études pour bâtir le plan stratégique. « Nous avons lancé une étude avec le cabinet MLTC pour réaliser un diagnostic », nous a confié Stéphane Raison. Les grands axes de ce projet stratégique ne sont pas encore arrêtés. Il faut encore avoir l’avis des différents organes du port et de la place portuaire. Il ressort malgré tout des premières estimations que le port de La Réunion a besoin d’une remise aux normes de certaines infrastructures. Le port vise à se développer sur plusieurs axes dont le conteneur. Dans ce projet, il est prévu de passer à 660 mètres linéaires de quai avec un tirant d’eau de 14,8 m. Ces nouvelles infrastructures permettront d’être visible dans la région pour jouer le rôle de hub. Des travaux qui devraient durer environ deux ans. Les pays d’Afrique de l’Est utilisent majoritairement les ports d’Afrique du Sud ou d’Inde pour leur desserte, analyse Stéphane Raison. « Nous avons une carte à jouer. Nous ne pouvons pas recevoir des services maritimes destinés à la région parce que nos infrastructures sont insuffisantes. Nous devons miser sur le transbordement pour assurer la croissance du trafic. » Dans ce pari, le prix de la manutention sera décisif. Face aux tarifs appliqués par Port Louis et Durban, Port Réunion doit faire des efforts. « Tout le monde est conscient de la nécessité d’aller sur le transbordement. Notre objectif est de diminuer le coût de passage portuaire pour ces opérations. Il faut que nous travaillions sur l’ensemble de la filière logistique. »

Outre ces infrastructures dans les terminaux, le port mène une réflexion sur le foncier. « Nous avons des terrains autour de nos installations mais ils appartiennent à une collectivité territoriale. Nous devons réfléchir avec eux pour dynamiser toutes les opérations logistiques. »

Un premier trimestre atone

Le trafic de Port Réunion reste étal, souligne Stéphane Raison. Le contexte économique n’est pas positif sur l’île Bourbon. Côté conteneurs, le trafic captif de l’île est aussi stable. « De 2000 à 2008, le trafic conteneurisé de l’île a crû de 5 % par an uniquement par la dynamique économique de l’île. Avec une croissance économique proche de zéro, le trafic conteneurisé suit le mouvement. Sur l’année, nous resterons au même niveau que 2012 avec peut-être une légère progression sur les vracs. »

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