Corruption, documents falsifiés et appels d’offres faussés. Ces accusations graves concernent une trentaine de personnes dont des politiciens et des fonctionnaires publics impliqués dans le scandale du port touristique de Pesaro.
Bloqué depuis un an par des milliers de mètres cubes de boue polluante, le site situé sur l’Adriatique devait être dégagé par voie de dragage. Mais l’opération, qui devait passer par un appel d’offres, a capoté. Du coup, le port est toujours enlisé dans la boue, des répercussions sur l’environnement sont envisageables et quelque 300 marins sont au chômage technique pour un temps indéterminé.
Selon les résultats de l’enquête préliminaire, l’appel d’offres a été manipulé pour favoriser la société Dragaggi, proche des milieux politiques et économiques locaux. Grâce à ses accointances avec un fonctionnaire du département des Travaux publics et le président de la Région, cette entreprise aurait obtenu la liste des participants à la course au dragage. Et surtout, les montants offerts lors de la présentation de l’appel d’offres par ses concurrents. Moyennant quelques menus cadeaux comme des voyages à l’étranger, le fonctionnaire des Travaux publics, qui a été placé aux arrêts domiciliaires, aurait aussi fait modifier le règlement de l’appel d’offres.