« Dans un contexte économique difficile, les trafics fluviaux sur le bassin de la Seine maintiennent le cap », souligne le communiqué publié par la Direction interrégionale du bassin de la Seine, mi-février. Avec 23,17 Mt en 2012, la progression est de 0,6 % en volume. Avec 4 230 millions de tonnes-kilomètres (Mtkm), l’essor est de 1,1 % en prestations. Sur le bassin de la Seine, l’année passée s’achève ainsi sur un résultat positif. Les matériaux de construction, première filière en volume (voir tableau) sur la Seine, ont encore gagné du terrain en 2012. Ils affichent la plus forte hausse et représentent plus de 59 % de l’activité du bassin de la Seine. Les produits agricoles, deuxième filière la plus importante sur le fleuve, apparaissent en repli en 2012 par rapport à 2011 tout comme les denrées alimentaires et les engrais. « Après une année record en 2010 avec 3,45 Mt, les produits agricoles peinent à retrouver leur niveau d’exportation, précise la Direction interrégionale du bassin de la Seine. Ce secteur d’activité reste toutefois prépondérant sur ce fleuve avec 12,1 % du trafic total ». Autre filière significative en volume, les produits pétroliers sont également en repli en 2012.
Une situation contrastée
Du côté des conteneurs, le trafic présente une évolution positive en 2012 avec 251 004 EVP (+ 5,7 %). Cette situation de croissance se perpétue depuis plus de cinq ans maintenant sur l’axe séquanien. « Les conteneurs représentent en volume le troisième secteur d’activité du bassin de la Seine, indique le communiqué, soit 9,3 % des trafics en tonnes et 11,3 % en tkm. » Cette expansion serait « notamment liée au développement de nouvelles lignes de conteneurs et de plates-formes logistiques qui viennent compléter l’offre proposée aux chargeurs », estime la Direction interrégionale du bassin de la Seine. Cette dernière cite en exemple « les nouvelles logistiques dites urbaines initiées en 2012 par Franprix pour la desserte de ses magasins parisiens, ou par Vert chez vous pour la distribution de petits colis dans la capitale ». Un autre bassin de navigation finit l’année 2012 sur une élévation de ses trafics, celui du Nord-Pas-de-Calais (9,33 Mt, + 2 % et 879,45 Mtkm, + 3 %). À l’inverse, les bassins du Rhône (− 8,5 %) et du Rhin (− 6,2 %) présentent des reculs significatifs. Enfin, au global, sur le réseau des voies navigables français, les résultats 2012 affichent une légère contraction des trafics de 1,6 % pour les prestations (7,74 Mdtkm) et de 0,9 % en tonnage (58,11 Mt).