Depuis le 25 mars, une enquête publique se déroule dans les communes des deux rives de l’estuaire de la Gironde pour présenter le projet de nouvelle passe d’entrée aux installations du Grand port maritime de Bordeaux. La création de cette nouvelle entrée est à l’étude depuis 2004. Elle doit permettre de s’affranchir des dragages à réaliser à l’embouchure de l’estuaire. Le projet doit voir le jour en 2014.
Parmi les répercussions positives, l’autorité portuaire note un volume moindre à draguer. La passe actuelle nécessite le dragage de 500 000 m3 contre 200 000 m3 avec la nouvelle entrée. De plus, la nouvelle passe est plus rectiligne, ce qui signifie pour les pilotes d’éviter un passage sinueux. Quant aux sables dragués dans l’embouchure, le port prévoit de les valoriser en remblai sur une surface de 37 ha à vocation industrialo-portuaire au Verdon.
La nouvelle passe de l’ouest prévoit un passage au plus près des côtes de la rive nord de l’estuaire parsemée de stations balnéaires. Pour le président de la station de pilotage du Grand port maritime de Bordeaux, Christophe Reux, « cette nouvelle passe de l’ouest est dans le prolongement du chenal naturel ». Les pilotes et l’Union maritime considèrent comme un point positif cette nouvelle passe. « Le volume à draguer sera moins important parce que cette passe, plus naturelle, s’auto-draguera. Les crédits pour le dragage qui ne seront plus utilisés pourront être reportés sur la partie amont de l’accès aux terminaux », continue Christophe Reux. Cette nouvelle passe présente aussi l’avantage d’offrir au port la capacité à recevoir des navires d’un tirant d’eau de 15 m. « Les navires ne pourront pas remonter avec un tirant d’eau à 15 m jusqu’à Bassens, mais ils pourront désormais accéder aux premiers terminaux du port », note Christophe Reux.