L’activité portuaire au Verdon, stoppée le 17 février suite à la panne survenue sur le portique 202, n’a toujours pas repris. La solution consistant à utiliser le second portique du terminal, le 201, en maintenance lourde depuis plus de deux ans, se fait attendre, la visite de l’Apave ayant été annulée. « Certains travaux ayant été mal réalisés, cela a nécessité de réusiner au préalable des pièces du portique. Elles seront livrées à la fin de la semaine. Le montage devrait durer une semaine de plus et normalement, après intervention de l’Apave, le portique pourrait être opérationnel début avril », indique Franck Humbert, président de BAT, Bordeaux Atlantique Terminal, société de manutention ayant repris la gestion de l’outillage du port.
Seul opérateur de la place, l’armateur MSC doit, depuis un mois, réorganiser ses escales conteneurs sur Bassens. « Près de 8 heures de navigation supplémentaires sont nécessaires pour descendre et remonter depuis Bassens, ce qui se traduit, outre la perte de temps, par des surcoûts de soutes et de frais de pilotage », mentionne Gérald Kothé, dirigeant de MSC au Verdon. « Sans compter des frais considérables de manutention pour acheminer ensuite ces conteneurs sur Bruges, les espaces de stockage manquant sur Bassens. Autant de coûts que MSC prend seul à sa charge. »
Même en cas de reprise d’activité du portique 201 début avril, la situation au Verdon reste préoccupante. Concernant l’autre portique, le 202, le port doit établir un devis et le planning des travaux. « Si on prend la décision de le réparer, il faudra environ cinq à six mois pour le remettre en route », précise Franck Humbert. Face à la vétusté de ces deux portiques, datant de plus de 40 ans, la question se pose en effet désormais de procéder à leur remplacement par l’achat de nouveaux portiques. MSC, qui confirme sa volonté de rester sur le Verdon et ne souhaite pas continuer « à procéder par saut de puce », y serait favorable. La société de manutention BAT, elle, plaide plutôt pour la réparation des portiques. « Même si on concentrait toute l’activité conteneurs du port de Bordeaux sur le Verdon, le volume annuel réalisé ne permet pas d’investir dans l’achat ne serait-ce que d’un seul nouveau portique. »