À l’occasion des Journées du Havre, une série de conférences a été organisée la semaine dernière par le Nouvel Observateur et un débat a porté sur l’avenir des ports en France. Cette table ronde a eu pour intervenants Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre, Laurent Castaing, directeur de STX France et ancien directeur du Grand port maritime du Havre, Chris Hoornaert, ambassadeur du port d’Anvers et Nicolas Vernicos, armateur grec.
Les échanges ont démarré par des constats. « Les Français s’intéressent peu à leur littoral à l’exception des périodes de vacances. L’image des ports est encore négative. Or, c’est par les ports que les civilisations se développent », a expliqué Antoine Rufenacht. Énumérant tour à tour les atouts du port du Havre (Port 2000, la paix sociale retrouvée et la construction d’une plateforme multimodale), l’ancien maire du Havre a réaffirmé l’importance des dessertes ferroviaires pour rendre encore plus attractive la place portuaire locale. « J’aime citer un exemple. Saviez-vous que le coût d’un conteneur entre Taïwan et Le Havre est le même qu’entre Le Havre et Lyon. » Il rappelle également que la conséquence de la mondialisation fait que les territoires qui bordent les ports sont essentiels pour le développement économique. « La vallée de la Seine a des atouts extraordinaires pour recevoir la marchandise. J’aimerais que le ministre du Redressement productif s’y intéresse un peu plus. »
Chris Hoornaert estime quant à lui que le tissu industriel est important pour le développement des ports, il cite pour exemple Anvers et son centre pétrochimique de dimension européenne. Il estime également que Marseille, avec ses mouvements sociaux, a « pollué » l’image des autres ports français.