Un port durement touché par la crise

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Port industriel dont l’activité est liée principalement à la sidérurgie, Pasajes subit durement le choc de la crise. Le trafic total de 2012 affiche un recul de 4,6 % à 3,2 Mt. Les produits sidérurgiques reculent de 15,8 % (1,1 Mt) et les ferrailles de 7,2 % (0,3 Mt). Un autre trafic important, celui de la pâte et du papier, baisse fortement, de 22,3 %, à 0,15 Mt. Les progressions concernent principalement le charbon (+ 77,3 %, 0,4 Mt pour la centrale thermique qui a pourtant cessé son activité fin 2012), les engrais (+ 8,3 %, 0,1 Mt) et les matériaux de construction (+ 17,2 % pour seulement 72 000 t).

Autre déception: le trafic d’automobiles, un des points forts traditionnels du port, recule fortement (− 22,3 %) avec moins de 200 000 véhicules manipulés (197 949 exactement). Il s’agit d’un flux essentiellement à l’exportation (181 584 unités en 2012, − 21,8 %) pour le compte d’Opel principalement (deux tiers du trafic). L’opérateur UECC subit le contrecoup de la récession de l’automobile en Europe, mais aussi de la décision de Ford et de Volvo d’utiliser le port de Santander. Le président sortant de l’Autorité portuaire, Lucio Hernandez, a affirmé la nécessité de rechercher de nouveaux trafics. On attend maintenant les orientations du nouveau président, Ricardo Peña.

Le multimodal avant le port extérieur

L’heure n’est pas aux « projets pharaoniques » selon Ana Oregi, la responsable du département de l’environnement et de la politique territoriale du nouveau gouvernement du Pays Basque espagnol (Euskadi). Toujours opposée au projet du port extérieur de Pasajes, notamment lorsqu’elle faisait partie de son conseil d’administration, Ana Oregi a expliqué récemment devant le parlement basque que la priorité devait être accordée au projet de « régénération » de la darse intérieure.

Elle a également indiqué que les connexions ferroviaires des ports de Bilbao et de Pasajes étaient prioritaires. Ils seront ainsi reliés à la « Y basque » (LGV jusqu’à la frontière française qui relie les trois principales villes basques à Madrid) en construction. Ana Oregi a aussi insisté sur l’importance des plates-formes multimodales. Autrement dit, le gouvernement basque parie sur un véritable système multimodal intégré, indissolublement lié aux ports de commerce. Crise ou pas, au sud de la Bidassoa, on a les idées claires: pas besoin de constituer des commissions ou de solliciter des avis d’experts pour définir des priorités en matière d’infrastructures. La compétitivité de l’outil portuaire d’abord!

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