Le port de Hambourg n’est plus imperméable à la crise. Après deux années de croissance soutenue, le site allemand finit l’exercice 2012 sur un repli de son activité de conteneurs qui perd 1,7 % à 8,7 MEVP.
Principale raison de ce décrochage: l’effondrement des trafics en lien avec la Chine, premier partenaire de Hambourg. Sur ce segment qui a longtemps fait les beaux jours de la ville hanséatique, les volumes dévissent de 12,3 %. Un recul lié essentiellement à la récession sur le Vieux Continent, qui bride les importations de produits chinois, provoquant par ricochet une baisse d’activité sur les terminaux hambourgeois, souvent présentés comme la porte d’entrée de la Chine en Europe. Et si les exportations de produits « Made in Germany » restent solides, elles ne suffisent pas à compenser les pertes subies sur les flux entrants.
« Il ne faut pas se laisser déconcerter par ces soubresauts conjoncturels », relativise Frank Horch, le sénateur en charge de l’économie. « Sur le long terme, les fondamentaux de notre port sont stables. » Hambourg est ainsi parvenu à conserver sa 14e place mondiale et surtout sa place de dauphin en Europe, malgré le coup de frein subi en 2012.
À demi-mot, les responsables du site reconnaissent toutefois que Hambourg n’a pas encore quitté les eaux troubles. « Nous sommes prudemment optimistes pour l’année en cours », confie Claudia Roller, présidente de l’agence de promotion du port. « Si la demande européenne repart à la hausse, nous pouvons même tabler sur une croissance. »