Des trafics fluviaux en recul sur le réseau français en 2012

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« Globalement, au regard de la conjoncture économique, je ne peux que me réjouir du maintien de la part de marché du mode fluvial et de l’arrivée de nouveaux trafics à l’image de la logistique fluviale mise en œuvre par Fran­prix pour la desserte de ses magasins parisiens », a déclaré Alain Gest, président du conseil d’administration de Voies navigables de France (VNF), lors de l’habituelle cérémonie des vœux de l’établissement le 23 janvier. L’année 2012 se finit en effet sur « une légère contraction des trafics » de − 0,9 % en volume (58,11 Mt) et de − 1,6 % en prestation (7,738 Mdtkm). Premier trafic sur le réseau français des voies navigables, les matériaux de construction et les minéraux bruts présentent une légère augmentation de 0,5 % à 23,27 Mt. Les produits agricoles, deuxième trafic le plus important, apparaissent en hausse de 1,2 % avec près de 10 Mt. Parmi les autres secteurs en progression figurent les produits chimiques (+ 17,8 %), les combustibles minéraux (+ 3,4 %), les engrais (+ 5,8 %). Avec près de 5 Mt, la filière machines, véhicules et transactions diverses, qui comprend les conteneurs, affiche aussi un résultat en expansion de plus de 5 %. Selon VNF, cette performance est « à mettre à l’actif des lignes conteneurisées sur le Rhône qui gagnent plus de 22 % ».

Une situation variable selon les bassins

À l’opposé, le secteur des denrées alimentaires et fourrages est en chute de − 4,9 %, tout comme les minerais et déchets pour la métallurgie (− 19,5 %) ainsi que les produits métallurgiques (-7,5 %). À 4,92 Mt, les produits pétroliers sont en perte de vitesse de plus de 11 %, « essentiellement en raison d’une moindre consommation de fioul domestique et de gazole non routier ».

Par bassin, « la situation apparaît contrastée », continue VNF. Le Nord-Pas-de-Calais a enregistré la hausse la plus notable avec + 2,3 % en tonnes et + 2,7 % en tkm). Cette performance « s’explique en grande partie par la croissance des combustibles minéraux, notamment pour des acheminements sur le Grand port maritime de Dunkerque en provenance des ports belges mais aussi par la croissance de la filière agroalimentaire et des lignes conteneurisées ». La Seine constitue l’autre bassin en croissance de 0,6 % en tonnes et de 1,1 % en tkm, « grâce à la bonne tenue des trafics des minéraux bruts, des matériaux de construction, des combustibles minéraux et des produits chimiques ». Le Rhône concède un recul de plus de 8 % aussi bien en volume qu’en prestation, largement lié à une chute importante sur la filière des minéraux bruts en raison de la fin de grands chantiers. Enfin, le Rhin présente un essor en tonnes (+ 1,1 %) mais une contraction en tkm (− 6,2 %). « La baisse concerne plus particulièrement la flotte citernière, note VNF, c’est-à-dire les produits pétroliers et chimiques. » Préparée tout au long de 2012, la réforme de l’organisation des voies navigables est entrée en vigueur le 1er janvier 2013. « Cette réforme crée un établissement public administratif (EPA) aux missions élargies, regroupant les 4 000 agents des services de navigation de l’État et les 400 salariés de droit privé de l’ex-établissement industriel et commercial (Epic), sous l’autorité du directeur général. » L’Epic, devenu EPA, conserve le nom de VNF. « Cette réforme permet une clarification des chaînes managériales et facilite la prise de décision à tous les échelons de l’établissement. La gestion unique par l’opérateur de l’État permet une meilleure coordination des politiques de gestion, d’investissement, d’exploitation, de maintenance et de ressources humaines », a souligné Marc Papinuttti, d.g. de VNF.

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