Dans un contexte de ralentissement généralisé du trafic maritime, le port de Rotterdam a sauvé la mise sur l’année écoulée. En l’occurrence, vis-à-vis de ses pairs dans la catégorie « Hambourg-Le Havre », la place néerlandaise estime désormais détenir une part de marché de 37,7 % après une croissance ininterrompue ces cinq dernières années.
Sur le terrain, la première zone portuaire européenne a enregistré une hausse de 1,7 % de son activité en 2012 avec 442,1 Mt de marchandises transbordées. Confirmant son rôle de hub pour le nord-ouest de l’Europe, Rotterdam a tiré son épingle du jeu grâce aux livraisons massives de pétrole brut russe qui ont permis d’augmenter de 7,7 % les transbordements de vrac liquide (produits pétroliers et gaz liquide).
En regard, le vrac sec a subi de plein fouet les affres de la conjoncture économique adverse: 79 Mt transbordées en 2012, contre 87,3 Mt un an auparavant (− 9,6 %). Pour les denrées agricoles, la chute de 18 % des volumes s’explique par le renchérissement du prix de ces produits qui a freiné les échanges. Le trafic des aciers (− 11,7 %, à 33 Mt), de son côté, a souffert des baisses de production du secteur. Enfin, du fait d’une contraction de la demande, les transbordements de charbon se sont tassés à 25,7 Mt l’année dernière (− 3,9 %).
Dans le secteur conteneurisé, les volumes ont porté sur 126 Mt de marchandises transbordées, soit un trafic en hausse de 1,6 % en dépit de la crise de surcapacités qui sévit. L’année prochaine, la mise en service de nouveaux terminaux dédiés dans la zone portuaire Maasvlakte 2 devrait se traduire par une forte augmentation du trafic par conteneurs.
Au global, le port de Rotterdam anticipe une hausse de quelque 1,8 % du trafic cette année pour atteindre le cap des 450 Mt de marchandises transbordées.
