Trafics maintenus en 2012 à l’exception des céréales

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Près de 8,2 Mt: tel est le chiffre provisoire du trafic global réalisé sur le port de Bordeaux en 2012. Les trafics se sont en effet maintenus à l’exception des exports de céréales. Cette filière, en chute de 11,5 % (− 140 000 t), a ainsi impacté le trafic global à la baisse à hauteur de 2 %. « La perte de 180 000 t entre 2011 et 2012 sur le trafic global du port est due au trois quarts à la baisse des sorties de céréales. La récolte 2011-2012 a été moins bonne, dans un climat en outre plus concurrentiel », explique Christophe Masson, directeur de Bordeaux Port Atlantique. D’autres secteurs ont souffert tels les imports de tourteaux (− 90,6 %) et de graines oléagineuses (− 33,8 %), liés à la fluctuation des marchés et une utilisation plus systématique des ressources locales. De même, les entrées de charbon et de coke de pétrole ont chuté, certains approvisionnements ayant été reportés sur 2013 et un trafic alimentant Toulouse passant désormais par un port languedocien.

En revanche, le trafic d’engrais a connu de belles embellies tant à l’import (+ 36 %) suite aux aménagements d’une zone de stockage utilisée par Sea-Tank, la filiale de Sea Invest, qu’à l’export (+ 500 %) grâce à l’activité de l’usine d’engrais azotés Yara d’Ambès. Les entrées de granulats enregistrent une hausse de 16 % qui a permis d’atteindre un volume de 480 000 t en 2012. De même, le trafic conteneurs, qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années, poursuit sa progression avec un nombre d’EVP pleins+vides dépassant les 63 200 (+ 4,6 %) en 2012.

2013: année charnière

Le regain de ces dernières filières laisse présager, selon Christophe Masson, une année à venir plus clémente. « 2013 devrait être une année charnière d’inversion de la tendance. Ces dernières années, le port de Bordeaux a été en léger repli. Cette année, nous devrions récolter les fruits de notre travail sur certaines filières », précise-t-il. Avec les nouvelles possibilités de stockage de produits chimiques sur Bassens, le trafic engrais devrait encore progresser, appuyé en parallèle par la reprise d’un trafic ciment due à l’installation de la société Cimalit durant ce mois de janvier. L’arrivée de la société Deri­chebourg permettrait, selon le port, d’atteindre 70 000 t à 80 000 t de trafic d’export de ferrailles en 2013, qui par ailleurs, a déjà augmenté en 2012 de 66 %. « Concernant de plus les granulats, les travaux prévus dans l’agglomération bordelaise à travers le projet d’aménagement d’Euratlantique, des bassins à flot, du Grand stade, de la LGV vont se concrétiser dès cette année par des volumes à l’import poursuivant leur progression et qui peuvent avoisiner les 180 000 t en plus pour un projet ponctuel ». Enfin, côté céréales, la bonne récolte de la dernière campagne a déjà reboosté les exports en ce début 2013 et « des marges de progression sont encore possibles au niveau du trafic conteneurs », note le directeur de Bordeaux port Atlantique qui prévoit, cette année, une enveloppe de 14,5 M€ d’investissement consacrée notamment à l’aménagement de la deuxième phase du terminal granulats de Grattequina et à la modification de l’entrée de la passe Ouest dans l’estuaire pour une meilleure accessibilité des navires.

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