Avec 3,5 Mt en 2012, le port de Sète enregistre une baisse de 2 % et projette un trafic « stable » en 2013, indique Marc Chevallier, président de l'EPR Port Sud de France, gestionnaire de la plate-forme, le 24 janvier lors de la présentation de ses vœux à la communauté portuaire.
En 2012, les marchandises diverses ont chuté de 20 %: diminution du trafic de voitures (mévente en France), recentrage de lignes vers Fos-sur-Mer, diminution des exportations de bétail. La pêche souffre également. Pour contrer cette tendance, l'EPR investit sur plusieurs fronts: « Aménagement d'une zone de stockage à Frontignan permettant le transfert de tous les matériels situés sur les quais de la ville de Sète, regroupement des thoniers et chalutiers sur le port de pêche, réhabilitation de la criée et la construction d'une aire de carénage », précise Marc Chevallier. En 2012, l'EPR a investi 9,7 M€: commande de deux grues, installation du réseau fibre optique…
Parmi ses priorités pour 2013: la poursuite de la ligne entre Sète et Tanger (Maroc) par l'opérateur italien Grandi Navi Veloci, qui bénéficie jusqu'à fin mai d'une licence du gouvernement marocain. « J'espère que cette autorisation sera pérennisée, car c'est un succès commercial. En sept mois, 128 000 passagers et 52 200 véhicules ont emprunté la voie maritime entre Sète et Tanger. 200 000 sont projetés en 2013, avec des possibilités de fret. »
Le terminal fruitier, en sous-capacité, « continue de souffrir de la faillite d'Agrexco en 2011, et cherche toujours de nouveaux clients ». Du côté des croisières, « 32 escales sont prévues en 2013, au lieu de 20 en 2012 ». La restructuration du port de commerce « se poursuit, avec une nouvelle grue mobile qui permettra d'améliorer considérablement les cadences et la durée d'escale des navires. » Enfin, l'ex-silo à céréales implosera le 27 mars.
