Dix ans que le navire ventouse est bloqué dans le port de Lorient. On le voyait finir à la ferraille. L’animateur de télévision Olivier Chiabodo rachète en 2000 le Noé, ancien chalutier norvégien de 81 m, pour en faire un studio de télé écolo navigant. La navale lorientaise réalise les travaux, 13 cabines de luxe, resto panoramique, plate-forme pour hélicos. La société de l’animateur télé a vite coulé. Sans salaire depuis des mois, les marins du Noé ont quitté le bord. Après saisie du navire en 2001, Raidco-Marine, l’entreprise chargée de travaux sur le Noé, réclame 800 000 € d’impayés. La société de Chiabodo en liquidation judiciaire, le Noé est mis en vente 1,5 M€. Sans succès. Vente aux enchères en 2007. Il y a bien un acheteur, mais contestée à deux reprises, la vente est annulée. Le Noé est finalement acheté l’été dernier par Tovonirina Rakotomalala, patron de la compagnie d’aviation privée Aéromarine, basée à Madagascar, et déjà acquéreur en 2007. Le Noé a aujourd’hui besoin d’un carénage, d’une révision moteur sérieuse, de travaux que briguent des entreprises navales locales, groupées autour des Ateliers mécaniques lorientais. Mais il faut l’accord de la DCNS pour utiliser la forme de radoub. Doté d’un élévateur, d’une cale sèche, le chantier de Concarneau Piriou effectue le diagnostic technique. Le propriétaire souhaite un départ de Lorient l’été prochain, pour que l’hôtel flottant soit opérationnel début 2014.
Ports
Le navire ventouse sera hôtel de luxe à Madagascar
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