Le terminal roulier qui gère le trafic des véhicules neufs à l’importation et à l’exportation est actuellement en pleine phase de développement. Il devrait s’étendre sur 100 ha à la fin de l’année. L’objectif du Grand port maritime du Havre (GPMH) est d’atteindre les 120 ha à l’horizon 2014. Cette extension se fait progressivement, sur les espaces libérés par l’armateur MSC quai de Bougainville. En 2009, le terminal roulier a traité 240 000 véhicules pour passer à 365 000 unités en 2011. Le directeur commercial du GPMH, Hervé Cornède, analyse la situation. « La tendance est à l’augmentation des importations et à la diminution des exportations. Autre phénomène, certains constructeurs ont de nouvelles unités de production à l’étranger, en Chine ou au Brésil notamment. Nous avons également de plus en plus de flux de pièces détachées. L’assemblage se fait sur place. On trouve ainsi sur le terminal des ateliers de fabrication et de préparation. Nous n’avons pas à rougir de la concurrence. » La proximité géographique est également indéniable, et Renault, par exemple possède deux centres de pièces détachées, à Sandouville au Havre et à Grand-Couronne près de Rouen. Gefco, filiale de PSA, dispose quant à elle d’une plate-forme logistique d’approvisionnement en pièce à pièce (PLIP) depuis dix ans. Au total, sur le terminal havrais, ce sont 4 500 m2 d’ateliers qui sont dédiés à la préparation des véhicules. Pour Hervé Cornède, une des raisons à ces bons résultats vient du travail de fond mené avec l’ensemble des acteurs. « En 2011, le GPMH a initié une démarche de progrès avec tous les acteurs, armateurs, opérateurs, douaniers, entreprises de manutention, dockers et universitaires. Ce programme, baptisé Roro Max, vise à accroître la compétitivité et le développement du terminal avec l’objectif de 500 000 véhicules traités à l’horizon 2015. » Le terminal est devenu un hub incontournable, grâce notamment à des liaisons privilégiées avec le continent africain, la Grande-Bretagne ou encore l’Espagne. Autre atout, l’outil peut réceptionner le high and heavy, c’est-à-dire des engins encombrants type engins de travaux publics, bulldozers. Les principaux acteurs du terminal roulier sont aujourd’hui CAT, Gefco, Walon, Roussel et Cie, Manucar, SMR, Critt Transport et Logistique.
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Le terminal roulier en pleine expansion
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