Le trafic du port de Sète a décroché de 2 % entre septembre 2011 (2,72 Mt) et septembre 2012 (2,67 Mt). À fin septembre, le nombre d’escales décroît de 19 %: 812 à fin septembre 2011, au lieu de 658 en cumulé cette année. Le port héraultais connaît des fortunes diverses: les vracs liquides progressent de 10 % pour atteindre 1,4 Mt lors des neuf premiers mois de l’année. Les vracs solides baissent de 7 % (830 000 t) et les marchandises diverses chutent de 21 % (439 883 t).
« Lors de ce troisième trimestre, nous résistons, car nous sommes un peu plus polyvalents que d’autres plates-formes: pétrole, voitures, bétail », souligne Marc Chevallier, président de l’EPR Port Sud de France. Il concède cependant que « 2012 et 2013 seront de mauvaises années ». Pour 2012, une baisse d’environ 3 % du trafic est envisagée. « De nombreuses entreprises du port se trouvent en difficulté, notamment RTS (Reefer Terminal Sète, groupe Orsero). Seulement un navire par semaine opère sur ce terminal fruitier neuf (livré en juin 2011, NDLR). La faillite d’Agrexco (seul client lors du lancement du terminal, NDLR), à l’été 2011, a fait un vide important. Des clients sont partis à Fos. Il faut récupérer du tonnage. » Le nombre de passagers croisières baisse de 64 % (de 35 000 sur les neuf premiers mois de 2011 à 12 000 pour la même période en 2012) et celui des lignes vers le Maroc baisse de 36 % (de 134 000 à 85 000). Après un arrêt des liaisons maritimes vers le Maroc entre janvier et mai, Grandi Navi Veloci relie à nouveau Sète à Tanger et Nador depuis cet été. Autre point positif: le dernier trimestre devrait être marqué par un « bond des exportations de céréales ».