Alors que les négociations piétiner avec l’autorité fiscale kenyane (KRA), les importateurs ougandais ont décidé, le 5 octobre, de modifier leurs circuits logistiques. Ils boycottent le port de Mombasa pour lui préférer celui de Dar es Salaam en Tanzanie. Selon les derniers comptes rendus, quelque 600 conteneurs destinés à l’Ouganda seraient en souffrance dans le port kenyan de Mombasa. Un règlement récent des autorités fiscales kenyanes prévoit que l’importateur doit fournir une garantie bancaire équivalente au montant des marchandises contenues dans le conteneur pour pouvoir en disposer. Ce dépôt de garantie doit être réalisé avant même les opérations douanières. Outre les 600 conteneurs, plusieurs véhicules et des sacs de sucre sont en souffrance.
Les importateurs ougandais accusent la KRA de créer des barrières au commerce pour les importateurs ougandais. De telles pratiques contreviennent à l’accord entre les pays d’Afrique de l’Est, le EACCUP (East African Community Customs Union Protocol, protocole douanier communautaire d’Afrique de l’Est) décidé par les ministres des pays de la région.
Everest Kayondo, président de l’Association des négociants du Kampala, a annoncé cesser d’utiliser le port de Mombasa et engager des poursuites contre la KRA. Selon des sources kenyanes, cette action des autorités kenyanes trouverait son origine dans la lutte contre le dumping réalisé sur le sucre et les véhicules dans les pays voisins du Kenya. Des réunions se tiennent entre les représentants des différents gouvernements sans qu’il y ait eu, pour le moment, une issue favorable.