Le port de Bordeaux a démarré une réflexion sur les axes stratégiques à mener dans les cinq prochaines années. Bien que les conclusions ne seront rendues qu’en début d’année prochaine, certaines pistes sont avancées. Objet de toutes les préoccupations, le terminal du Verdon s’oriente vers un pôle dédié à l’éolien. Cet été, une convention de réservation de terrain a été signée avec la société PMVE (Pointe du Médoc Verdon Énergies) pour l’implantation d’une usine de fabrication et d’assemblage de composants et pièces destinés aux éoliennes offshore. Les études sont en cours. « Le Verdon permettrait à cette société d’être stratégiquement bien placée pour desservir ses clients européens et générerait de l’import/export, davantage toutefois en termes de nombre de navires que de tonnage », indique Christophe Masson, directeur du port de Bordeaux.
Un autre axe envisage de faire du Verdon un terminal conteneurs d’envergure du sud de la France. « L’an dernier, le trafic conteneurs sur Bordeaux a augmenté de 11 % et de même, cette année, cette croissance sera à deux chiffres. Il nous faut pour cela travailler sur le pré et post-acheminement, par voie ferroviaire ou fluviale avec un système de barges reliant des plates-formes, par exemple à Blaye ou à Langon », note Christophe Masson. Cependant, du côté de la communauté portuaire privée, l’urgence serait surtout la remise en service du deuxième portique du Verdon.
Enfin, selon le port, le terminal du Verdon pourrait à l’avenir accueillir davantage de navires de 50 000 t, ces derniers accédant difficilement au terminal de Bassens. « Dans le secteur des granulats, le Verdon accueille ainsi déjà des touchées partielles. Des demandes d’autorisation sont en cours pour du trafic charbon. » Les travaux prévus de dragage de la passe ouest permettront plus prochainement de récupérer du sable pour remblayer 37 ha du terminal et ainsi mieux accueillir l’installation éventuelle de nouvelles entreprises. Pour Jean-Paul Sandraz, président du conseil de surveillance du port de Bordeaux, « il faut arriver à trouver des activités qui correspondent à cet isolement géographique ou liées à des activités déjà présentes ».