Le conseil d’administration du Port autonome de la Guadeloupe a décidé, le 28 septembre, de retenir la solution proposée par le directeur général pour un investissement de 130 M€. L’extension du Port autonome de la Guadeloupe (PAG) démarre.
Le projet adopté lors du conseil d’administration du 28 septembre est revu à la baisse par rapport aux premiers coups de crayons. D’un investissement de 160 M€ avec un terre-plein de 25 ha, la direction du Port autonome de la Guadeloupe (PAG) est revenue à un concept estimé à 130 M€ avec un terre-plein de 10 ha. « Un projet moins cher qui peut nous permettre d’avoir une rentabilité plus élevée, explique Laurent Maertens, directeur général du PAG. À l’origine, nous tablions sur une capacité de 500 000 EVP. Nous pensons que démarrer par un dimensionnement à 300 000 EVP est plus raisonnable. »
Les coûts de cette extension sont plus onéreux sur la partie du dragage. La première phase vise à draguer les accès du port pour accueillir des navires de 4 500 EVP, créer les terre-pleins et les combler. « Nous ne créons pas de quai dans cette première phase de la phase 1 », continue Laurent Maertens. Le port pourra recevoir des navires de plus grand tonnage. « Aujourd’hui nous pouvons accueillir des navires de 2 500 EVP à pleine charge, voire des navires de 4 000 EVP mais uniquement chargés aux deux tiers de leur capacité. Demain, nous pourrons avoir des navires de 4 500 EVP, ce qui cadre avec les développements prévus dans les flottes desservant la région. Depuis deux ans, nous écoutons attentivement le marché. Nous sommes en phase avec ce que nous demande notre principal client. » Selon le calendrier établi par le port, dès le dernier trimestre 2015, le port pourra accueillir des navires de 4 500 EVP. Plus tôt, et dans un souci de s’adapter aux demandes, le PAG va draguer en urgence sur 50 cm les chenaux d’accès et les quais pour permettre aux navires les plus gros d’entrer sans risques dans le port. La phase 1 bis sera consacrée à la construction des terre-pleins.
Seconde phase
Après avoir complété la phase 1 du projet, le port sera mieux armé pour lancer la seconde tranche. L’entrée en activité de la phase 2 en 2015 se fera dans des conditions différentes. « Nous espérons qu’après un ou deux ans d’opération, la situation économique se sera améliorée. Nous pourrons alors lancer l’appel à projet pour la seconde phase. » Elle permettra de doubler la capacité du terminal en termes de linéaire et de surface. Aujourd’hui, la situation économique est telle qu’un appel à projet pourrait rester infructueux. Le directeur général du PAG préfère jouer la prudence.
« L’ouverture du canal de Panama dans sa nouvelle configuration en 2014 ne devrait pas entraîner plus d’1 MEVP dans la région. En construisant un terminal pour une capacité de 300 000 EVP, nous pouvons déjà absorber 30 % de la capacité supplémentaire. Cela est suffisant dans un premier temps », indique Laurent Maertens.
Après le feu vert pour son extension, le PAG a rapidement passé la première vitesse mais reste sur une conduite à l’économie.