Éolien offshore: 800 emplois promis par EDF-Alstom

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Leur visite a été particulièrement attendue par les entreprises locales et régionales. Henri Proglio, p.-d.g. d’EDF, et Patrick Kron, p.-d.g. du groupe Alstom, ont été récemment les invités de la Chambre de commerce et d’industrie du Havre (CCI) pour présenter leur projet d’implantation de la filière de l’éolien offshore au Havre, mais aussi à Fécamp et à Dieppe. Il y a plusieurs mois, le consortium a remporté, via l’appel d’offres lancé par le gouvernement, trois parcs éoliens offshore au large de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. EDF-Énergies Nouvelles et Alstom ont opté pour le port du Havre pour y implanter une usine de fabrication de gravitaires sur une surface de 25 ha à Bougainville. Les fondations gravitaires sont ces cônes creux qui, une fois immergés et ballastés avec du sable et du gravier, permettent aux mâts d’éoliennes d’assurer leur stabilité au sol. L’implantation d’une usine au Havre devrait permettre la création de 600 emplois auquels viennent s’ajouter 200 emplois liés à une base d’assemblage d’éoliennes également située sur la zone portuaire du Havre. Le Grand port maritime du Havre (GPMH) étudie actuellement le lieu le mieux adapté pour l’accueil de cette activité. L’exploitation et la maintenance s’effectueront à Fécamp et le port de Dieppe servira de base de maintenance pour les navires de service liés à l’offshore. Au total, ce sont 239 éoliennes qui seront mises en place sur les trois parcs. Le projet global représente un investissement de 6 Md€. « Nous avons démarré l’éolien terrestre il y a cinq ans. Puis l’éolien offshore est arrivé. EDF a considéré qu’Alstom était bien armé avec son éolienne de 6 MW. Notre rôle est de fabriquer des produits en nous appuyant sur le tissu économique local. Un emploi chez Alstom génère de trois à quatre emplois en amont. Il nous faut être compétitifs sur le marché domestique mais aussi à l’exportation », explique Patrick Kron. En clair, le consortium, s’il veut pérenniser son activité industrielle, devra conquérir de nouveaux marchés notamment à l’étranger, en Angleterre, pays qui a de nombreux projets en la matière. Un nouvel appel d’offres lancé par le gouvernement pour le site du Tréport (Seine-Maritime) devrait également aiguiser l’appétit du consortium. Si le calendrier est respecté, les usines du Havre pourraient démarrer leur activité en 2016. Le parc éolien de Fécamp, lui, pourrait prendre du service en 2018.

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