En Flandre, l’organisation De Scheepvaart affiche chaque année des résultats positifs. En 2011 le trafic sur les voies d’eau qu’elle contrôle a atteint 40 Mt et 400 000 EVP. En vingt ans le trafic a doublé. Quant aux perspectives, elles portent sur un trafic de 75 Mt en 2025. À cela s’ajouteraient près d’un million d’EVP.
La principale voie d’eau que gère De Scheepvaart est la partie flamande du canal Albert, qui assure la grosse partie du trafic généré dans le cadre des relations du port d’Anvers avec son hinterland de Flandre ainsi que des échanges avec le sud du pays. Cette section est depuis quelques années en cours de modernisation, l’objectif étant d’augmenter la capacité de transport. Pour ce faire, il y a de nombreux ponts à rehausser de manière à permettre un tirant d’air à 9,10 m. En outre, il est impératif d’augmenter la capacité d’éclusage à Wijnegem, la porte fluviale d’Anvers, ce qui est nécessaire pour le transport de conteneurs mais aussi pour le fluvio-maritime.
En ce qui concerne la capacité d’éclusage à Wijnegem, une étude doit déterminer quelles sont les alternatives possibles, notamment celles impliquant une nouvelle infrastructure. Étude délicate étant donné l’opposition du voisinage. Afin d’accélérer les choses et par la même occasion soulager les finances publiques, De Scheepvaart envisage un financement de ces travaux via un partenariat public-privé, car un financement traditionnel ne permettra jamais de respecter l’échéance de 2020.
Le canal Albert étant inscrit dans le réseau TEN-T, il y aura également une subvention européenne. L’Europe a décidé de consacrer 16 M€ au cofinancement de cinq projets. Dans cette enveloppe figure la construction d’une grande écluse au Deurganckdok et 3,34 M€ sont dédiés au rehaussement de pont sur le canal Albert entre Schoten et Merksem et l’élargissement de cette section. Il est évident que le rendement du rehaussement des ponts ne portera ses fruits que lorsqu’ils auront tous été adaptés ou reconstruits. Jusqu’à présent, aucune indication n’a été donnée sur la manière dont le secteur privé assurerait le rendement de ses investissements.