Pendant près de deux jours le trafic ferroviaire fret a été paralysé dans la zone portuaire anversoise.
Cela a été une grève sauvage, menée par les conducteurs de trains de marchandises qui opèrent pour compte de la SNCB Logistics mais dépendent de la SNCB. La raison de cette grève: la crainte des conducteurs de perdre leur statut actuel lors de leur transfert à la SNCB Logistics, statut qui selon eux serait moins intéressant. Dans les faits, pour Anvers, les trains de marchandises – départ comme arrivée – ont été bloqués.
Les milieux maritimes et portuaires ont évidemment condamné cette grève jugée incompréhensible, et ce, pour plusieurs raisons. Ce n’est pas avec ce genre d’action que l’on favorisera le transfert de trafics vers le rail, d’autant plus que sa part de marché est non seulement très faible, mais a plutôt tendance à diminuer. Ce mouvement est survenu à un moment où les entreprises doivent déployer beaucoup d’efforts pour lutter contre l’impact de la récession économique. La direction générale du port a également émis de sérieuses critiques en soulignant l’irresponsabilité des syndicats qui devraient faire preuve de réalisme car ils ne peuvent ignorer que la SNCB Logistics réalise la moitié de son chiffre d’affaires à Anvers.