Port of Singapore Authority pourrait quitter le port pakistanais de Gwadar. L’information dévoilée sur un site internet révèle que le manutentionnaire de Singapour est excédé de devoir attendre les investissements promis par le gouvernement d’Islamabad. D’une part, le gouvernement pakistanais aurait dû ouvrir de nouvelles liaisons routières vers l’intérieur du pays, et plus loin, vers la Chine, l’Afghanistan, le Balouchistan, l’Iran et d’autres anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale. D’autre part, il aurait dû fournir une zone de 2 250 hectares derrière le port pour y développer une zone industrielle. Face à ce manque d’entrepôts, les transbordements et les opérations logistiques de groupage et dégroupage peinent à se réaliser. Sans un trafic en véritable croissance, PSA jette l’éponge au Pakistan. Il laisse une place de choix pour les opérateurs chinois. Depuis 2010, le gouvernement de Pékin mène une campagne auprès de son homologue d’Islamabad pour lui confier la gestion de ce port afin de consolider sa présence dans la région. Le port de Gwadar s’impose comme la porte d’entrée vers l’Afghanistan et toutes les républiques de l’Asie centrale qui voient fleurir les gisements pétroliers. En outre, selon certains analystes, les chinois pourraient associer à ce port commercial une base militaire pour asseoir une présence navale dans l’Océan indien.
Manutention
Singapour quitte Gwadar
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