Sines-Madrid-Paris: un axe primordial pour le Portugal

Article réservé aux abonnés

Depuis l’abandon du projet de TGV devant relier Lisbonne, la capitale portugaise, et Madrid, la capitale espagnole, le projet d’une ligne de transports de marchandises moderne et efficace a retrouvé toute son importance. Le tracé actuellement privilégié part du port de Sines, remonte jusqu’à Poceirão, la plate-forme logistique de Lisbonne, avant de couper le Portugal dans sa largueur pour rejoindre la frontière espagnole, à Caia/Badajoz. « Nous avons une ligne de transports de marchandises vers Madrid. Mais elle est si longue et si tortueuse qu’il faut 18 heures pour relier la capitale espagnole. Une nouvelle ligne et un nouveau tracé permettraient de réduire le voyage à 8 heures. C’est indispensable si nous voulons écouler les marchandises qui arriveront de plus en plus au port de Sines », explique Manuel Coelho, maire de Sines. L’édile est un fervent défenseur d’une voie en écartement standard européen, qui permettra à Sines d’élargir son hinterland non seulement à l’Espagne mais aussi au reste de l’Europe. Une option partagée par la direction de Repsol, la compagnie pétrochimique espagnole qui possède une raffinerie au port de Sines. « Nous défendons la construction d’une ligne en écartement standard européen afin de permettre un raccordement direct avec le nouveau réseau espagnol, qui l’a adopté », précise José Font Mañez, d.g. de Repsol Polymeres SA (Sines). L’industriel privilégie actuellement le transport routier mais ne cache pas son intérêt pour ce qui permettra une réduction des coûts notamment dans la péninsule ibérique.

Soutien de Bruxelles

Après l’abandon du projet trop onéreux du TGV, le développement du ferroviaire va faire l’objet d’un redéploiement aussi bien stratégique que financier. Il est Inscrit par la Commission européenne au programme du Réseau transeuropéen de transports (RTE-T). À ce titre, Lisbonne devrait pouvoir reporter l’enveloppe de 382 M€ initialement alloués au TGV, vers le projet dit de « haute prestation » qui permettrait d’atteindre des vitesses de l’ordre de 200 km/h à 250 km/h. Toutefois, le gouvernement portugais penche pour une ligne de chemin de fer en écartement ibérique, jusqu’à la frontière. Une option difficile à comprendre puisqu’elle obligera les convois de marchandise à changer à la frontière espagnole. Bruxelles, consciente des difficultés financières du Portugal, soutient le projet ferroviaire et propose différentes solutions pour réduire les coûts de construction. Parmi elles, la construction d’une voie conventionnelle est envisagée. La décision est entre les mains de Lisbonne.

Pré & post acheminement

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15