À la fin juin, le trafic global du port de Bordeaux atteint 3,8 Mt, soit une baisse de 4,8 % par rapport à l’an dernier. La perte d’environ 200 000 t s’explique essentiellement par une chute des exports de céréales (− 38 %). Comme de nombreux ports français, Bordeaux accuse le coup du retour de la Russie sur le marché concurrentiel du maïs et du blé. Le cours intéressant du maïs a de plus favorisé une utilisation locale pour de l’alimentation animale. Les imports pétroliers sont également en baisse (− 3,8 %), le port bordelais étant touché par la baisse généralisée et structurelle des produits raffinés qu’il a pu compenser cependant grâce à de plus volumineuses entrées de fioul domestique.
Les autres produits connaissent, eux, quelques variations. La perte d’un opérateur stratégique sur Bassens a déstabilisé le trafic charbon qui reste cependant positif en année glissante. L’ouverture de nouvelles cuves de Sea Tank a reboosté le trafic engrais. La baisse des entrées de tourteaux et de graines oléagineuses est compensée par un import plus important d’huile par Saipol-Lesieur. Enfin, le trafic conteneur continue son envolée avec une hausse de 11,5 % en nombre d’EVP (+ 5, 7 % EVP pleins) reposant sur des échanges import-export intensifiés notamment avec la Chine devenue le premier partenaire du port dans ce secteur.
Selon les responsables du port, le trafic 2012 au final devrait avoisiner les 8,3 Mt atteints en 2011. Plusieurs engagements de trafics nouveaux ont été pris, pour fin 2012 et 2013, par des sociétés telles que Cimalit pour 70 000 t annuelles de ciment, Lacydon pour 50 000 t de ciment en 2013, AFM Derichebourg pour environ 150 000 t d’export de ferrailles.
