Les six premiers mois de 2012 ont été affectés au port de Rouen par une baisse sensible des trafics de masses. Les vracs liquides subissent en effet une contraction de 22,2 % à 5 Mt (contre 6,5 Mt à fin juin 2011), tandis que les vracs solides perdent 26,6 % à 4,2 Mt (contre 5,7 Mt). Concernant la diminution des vracs liquides, Rouen subit l’arrêt de l’activité de la raffinerie Petroplus. « Petroplus représente 10 % de notre trafic, soit 2,5 Mt. Son arrêt pèse nécessairement sur le tonnage », explique Philippe Deiss, président du directoire du Grand port maritime de Rouen. Côté vracs solides, le niveau de céréales expédié au cours du premier semestre est très en retrait par rapport à l’année précédente. « Les deux effets conjugués amènent à un total de 10,5 Mt contre 13,5 Mt. »
Les marchandises diverses ont, pour leur part, enregistré une croissance de 1,5 %, avec une progression de 8 % des marchandises conteneurisées tandis que les trafics de sacherie ont triplé en volume. Par contre, le secteur des produits papetiers et forestiers est en recul.
Philippe Deiss estime que le second semestre sera du même niveau que celui de l’année passée. Mais « ce qui a été perdu au premier semestre ne sera pas rattrapé. » L’analyse du directeur général repose sur deux raisons majeures: la reprise de l’activité de la raffinerie Petroplus et une campagne céréalière qui s’annonce très bonne. Pour l’ensemble de l’année, le trafic devrait se situer aux alentours de 22,5 Mt.