Vers un nouveau programme Naiades pour la période 2014-2020

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Le réseau fluvial de l’Union européenne (UE) compte 37 000 km répartis dans 20 États membres dont 12 directement interconnectés par au moins une voie navigable, précise la Commission européenne dans son document de travail sur le nouveau programme d’action intégré pour le transport par voies navigables (Naiades II), publié en juin. Chaque année, une moyenne d’environ 500 Mt de marchandises (140 Mdt/km) circule sur les voies navigables de l’UE. « Même si ce volume ne représente qu’une faible part du total des marchandises transportées au sein de l’UE, la navigation intérieure remplit un rôle indispensable et possède une grande marge de progression pour soulager les autres modes et lutter contre la congestion des réseaux de transport, notamment routier », explique la Commission. Pour cette dernière, l’élaboration d’un programme Naiades II s’inscrit dans le cadre de l’objectif de réduction de 60 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 fixé par le Livre blanc des Transports en 2011. Cette ambition nécessite une mobilisation de tous les modes. Pour participer à la réalisation de cet objectif, le transport fluvial doit atteindre une part de marché de 20 % à l’horizon 2050, selon le Livre blanc.

Moderniser la flotte

Naiades II pour la période 2014-2020 est bâti comme Naiades I autour de cinq domaines prioritaires: les infrastructures, le développement des marchés, la modernisation de la flotte, les emplois et compétences, l’échange d’informations et le partage d’expérience (voir encadré). Concernant les infrastructures, la Commission souligne « la persistance de nombreux goulets d’étranglement sur les voies navigables européennes, une maintenance trop souvent négligée ou insuffisamment coordonnée, des connexions insuffisantes avec les autres modes ». Des investissements sont nécessaires pour construire les chaînons manquants, par exemple Seine-Escaut, afin d’augmenter les capacités de transport des voies navigables de l’UE. Naiades II devrait jouer un rôle d’amélioration de ces situations, dans le cadre du réseau transeuropéen de transport (RTE-T) et du programme Marco Polo. Le nouveau programme ne devrait pas non plus oublier les ports intérieurs et leur développement en lien avec les ports maritimes, avec lesquels les liaisons doivent être renforcées, notamment en matière d’infrastructure pour améliorer la desserte des hinterlands.

Réduire les émissions

Par rapport à la modernisation de la flotte, les acteurs du secteur fluvial devront s’engager dans un vaste effort d’innovation en matière de réduction des émissions des unités en circulation (et celles à venir), d’adaptation des bateaux aux crues et étiages, d’efficacité énergétique. « Comparativement aux autres modes, le transport par voie navigable possède des atouts en matière d’absence de congestion du réseau, de sûreté et de sécurité, de faibles nuisances liées au bruit, note le document de travail de Bruxelles. Mais en matière d’émissions dans l’air, composante essentielle des coûts externes des transports, le fluvial présente aujourd’hui un retard par rapport aux transports routier et ferroviaire qui ont fait des efforts significatifs. » Sur ce sujet, la Commission européenne ne va pas seulement compter sur Naiades II et en train de mettre au point une série de mesures pour pousser le mode fluvial à rattraper son retard.

De Naiades I à Naiades II

La Commission européenne a mis en place en 2006 un programme d’action européen intégré pour le transport par voies navigables baptisé Naiades (pour navigation intérieure: actions et développement en Europe) dont le terme est programmé pour 2013. Les actions de Naiades I sont axées autour de cinq domaines: marchés, flotte, emplois et compétences, image et infrastructure. Naiades I a fait l’objet d’un rapport-bilan en 2011. Ce document indique que « certains dossiers ont avancé grâce à Naiades comme les services d’information fluviale (SIF) mais il reste encore beaucoup de points d’amélioration ». C’est l’une des raisons pour lesquelles Bruxelles a décidé de lancer un programme Naiades II pour les années 2014 à 2020. Ce dernier devrait être articulé autour de cinq axes de travail – sensiblement les mêmes que ceux de Naiades I: infrastructure, marchés, flotte, emplois et compétences, échange d’informations et partage d’expérience. Bruxelles entend présenter une version définitive de Naiades II au plus tard à la fin 2013.

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