Une étude menée au cours de cette année par l’USAID (Agence pour le développement international des États-Unis) a déterminé que les ports de Nacala et de Beira au Mozambique souffrent d’un manque important d’équipement, cause d’une mauvaise productivité et d’inefficacité. Cette étude, reproduite dans le journal mozambicain Noticias, montre que les ports manquent de portiques, de tracteurs, de remorqueurs et autres équipements portuaires à Nacala. Seuls 35 % des équipements portuaires sont réellement fonctionnels.
Malgré ce problème le rapport américain note que ces deux ports ont su se placer comme des entités régionales en sachant attirer de nombreux trafics depuis l’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Les travaux de dragage à Beira ont permis au port de retrouver un tirant d’eau de 8,5 m pour recevoir des navires de 60 000 t, indique le rapport. Il apparaît aussi que les deux ports mozambicains n’offrent pas d’avantages en comparaison à leurs concurrents d’Afrique du Sud. Le rapport met en lumière la position de Durban comme le principal compétiteur des ports du Mozambique. USAID est critique vis-à-vis des temps d’attente qui ont atteint un maximum de 26 jours quand, à Durban, les navires patientent quatre jours seulement.
Au niveau international, le temps d’attente moyen est de sept jours. La conclusion du rapport met en lumière la nécessité d’une évaluation plus profonde sur les causes de ces attentes et leurs effets sur la rentabilité, la capacité et les opérations du port.