Suape, bientôt à la deuxième place?

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Le port de Suape a bien l’intention de changer d’échelle. Ses objectifs? Devenir la porte d’entrée principale des produits destinés aux régions nord et nord-est du pays, et s’imposer comme le deuxième port brésilien.

Le port, qui est passé de 242 000 EVP en 2009 à 430 000 EVP en 2011, cible le million d’EVP à l’horizon 2020. Il s’illustre par les importations, qui représentent 70 % de son trafic, et le cabotage (en hausse de 30 % entre 2010 et 2011). D’après l’Agence nationale des transports par voie d’eau (ANTAQ), il représenterait d’ailleurs 18 % du cabotage national, derrière Santos (23 %) et Manaus (19 %). Suape bénéficie d’une position géographique avantageuse, d’un vaste arrière-port et de bassins pouvant accueillir des navires de grandes dimensions qui ne peuvent pas parvenir jusqu’à leur destination finale. Trois arguments qui plaident en faveur du port et qui pourraient lui permettre, dans les huit prochaines années, de doubler le volume transporté par le biais du cabotage.

Mais ce sont les grands projets dans le domaine de la pétrochimie, des minerais et de l’intégration logistique qui vont permettre de tripler le volume actuel (11 Mt) d’ici à 2014.

Un nouveau terminal de conteneurs est en projet: il devrait être composé de deux bassins d’accostage de 770 m et d’un canal d’accès de 390 m de longueur et d’une profondeur de 16,5 m. Le nouveau Tecon pourra assurer un trafic annuel de 750 000 EVP.

Un terminal destiné à recevoir les minerais transportés par la Transnordestina est également prévu. D’ici la fin de l’année, l’ANTAQ espère donner le feu vert à ce projet qui vise les 14 millions de tonnes annuelles.

Les grains et autres produits, issus du secteur agricole du centre-ouest et du nord-est, seront acheminés vers un nouveau terminal d’un volume estimé à 8 mMt par an. Une aire pour un terminal de sucre a déjà été louée et sera exploitée par un partenariat entre l’entreprise anglaise ED & F Man et Agrovia, dans l’espoir d’assurer 540 000 t annuelles d’ici 2015. La raffinerie Abreu e Lima (Petrobras) et le complexe pétrochimique de Suape vont atteindre, respectivement, un trafic de 14 Mt et 2 Mt par an. Pour ce faire, la raffinerie prévoit d’investir 10,6 M€, et le complexe, 2,2 M€. Frederico Amâncio, vice-président de Suape, avoue vouloir suivre l’exemple de Rotterdam en faisant de Suape un véritable “hub”.

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