Après avoir dévoilé ses projets d’investissement sur la Côte d’Ivoire, le groupe Bolloré modernise les terminaux qu’il a acquis récemment. Sur le terminal de Freetown, au Sierra Leone, il a inauguré deux nouvelles grues le 3 juillet. De marque Gottwald, ces deux engins ont une capacité de levage de 100 t. « Elles permettront de tripler la productivité du terminal », selon Bolloré Africa Logistics, exploitant du Freetown Container Terminal. En outre, ce dernier prévoit de doubler la surface de stockage des conteneurs pour la passer à 3,5 hectares. Avec ces travaux, le terminal aura une capacité de 6 000 EVP. De plus, pour augmenter la productivité, l’opérateur envisage la mise en place de systèmes informatiques, de prises pour les conteneurs sous température dirigée et la reconstruction du réseau d’assainissement. Avec ces projets, la filiale africaine du groupe Bolloré souhaite accompagner le programme du gouvernement du Sierra Leone dans le développement de ses infrastructures.
Présent dans plus de 43 pays africains, Bolloré Africa Logistics a inauguré, le 3 juillet, le terminal à conteneurs de Moroni, aux Comores. La concession de 10 ans signée avec Bolloré Africa Logistics s’accompagne de nombreux investissements. Sur le terminal, il a implanté plusieurs grues dont une de 160 t et un nouveau remorqueur. Dans les prochains jours, le groupe attend deux barges pour transporter les conteneurs depuis le wharf jusqu’au terminal. Elles auront chacune une capacité de 400 conteneurs. Enfin, sur le terminal, Bolloré Africa Logistics a commencé les travaux de sécurisation, installé un système informatique de gestion des conteneurs sur le parc et des générateurs électriques pour alimenter les prises des conteneurs frigorifiques.
Ces deux dernières inaugurations viennent après les propos du président du groupe Vincent Bolloré le 19 juin, lors d’un déplacement en Côte-d’Ivoire et d’une rencontre avec le président Alassane Ouattara. Vincent Bolloré a annoncé l’investissement de 230 M€ dans les cinq prochaines années sur le territoire. Un budget dont une partie sera consacrée au terminal à conteneurs qu’il exploite dans le port d’Abidjan. D’ores et déjà, en juin, l’entreprise a mis en service une extension de quai dont les travaux ont débuté dès le mois de mai 2011. Dotés de deux nouveaux portiques de quai, les deux postes à quai modernisés viendront ainsi augmenter la capacité du terminal à 900 000 EVP par an.
Abidjan au cœur de toutes les convoitises
Le second terminal à conteneurs du port d’Abidjan attise les convoitises. Si le président du groupe Bolloré, Vincent Bolloré, n’a pas clairement déclaré les conditions dans lesquelles il sera candidat à ce futur terminal, il ressort qu’il devrait au moins postuler à l’appel d’offres. Il ne semble pas qu’il sera seul. Necotrans étudie actuellement le dossier. « Nous avons retiré le dossier et nous réfléchissons à la manière dont nous allons répondre », nous a confirmé une source du groupe. D’autres groupes, à l’image du manutentionnaire philippin Ictsi se dit intéressé par le projet. « Nous serons candidat à ce terminal. Le marché abidjanais est très intéressant et nous pensons que la concurrence est source d’une amélioration de la compétitivité. Nous pensons que le marché ivoirien va croître dans les prochaines années et cela grâce à la stabilité politique. Nous voyons dans les pays émergents d’Afrique de grands potentiels de développement au travers des partenariats public-privé », nous a confirmé un responsable du manutentionnaire philippin. Enfin, le groupe CMA CGM s’est mis sur les rangs des candidats en son nom, mais il n’entrera pas seul dans ce projet. En effet, il prévoit de le faire dans le cadre d’un consortium d’autres industriels prêts à s’y investir.
