CCNR: deux années d’activité intense

« Après plusieurs années marquées par des efforts de réorganisation, la période 2010/2011 apparaît comme un temps de consolidation », explique la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) en introduction de son rapport biennal publié fin mai. Au cours des deux années, le travail de la CCNR a porté sur plusieurs domaines: modernisation de la navigation intérieure, sécurité et fiabilité de la voie d’eau rhénane, analyse économique, réflexion sur l’environnement et le changement climatique, coopération internationale. Parmi les décisions marquantes, la CCNR met en avant l’adoption d’un nouveau règlement du personnel de la navigation intérieure, l’entrée en vigueur du règlement relatif au transport international des marchandises dangereuses par voies de navigation intérieure (ADN). La réflexion sur la mise en œuvre des Services d’information fluviale (SIF) a continué, l’utilisation du gaz naturel liquéfié en tant que carburant a été autorisée à titre d’essai. Parmi les événements marquants sur le fleuve, la CCNR rappelle que « la navigation intérieure a subi l’accident le plus grave depuis de nombreuses années avec le chavirage du bateau-citerne Waldhof survenu le 13 janvier 2011 près de Saint Goar ». La circulation sur le Rhin a été interrompue pendant plusieurs semaines avec des conséquences négatives pour la profession comme pour l’industrie des chargeurs. Une réflexion est engagée pour déterminer comment renforcer la maîtrise de la stabilité des bateaux par les conducteurs et les équipages. En ce qui concerne la conjoncture économique, la CCNR rappelle qu’au cours de l’année 2010, le marché a donné des signes de rétablissement avec une nette progression des volumes transportés par rapport à 2009. Pour sortir de la crise économique, « des mesures ponctuelles ont été nécessaires », mais sans aller à des solutions lourdes comme des programmes de déchirage. La profession a su résister aux turbulences économiques, grâce aussi à l’attitude des banques. Ces dernières se sont montrées conciliantes face à la situation financière très précaire d’un grand nombre de propriétaires de bateaux qui avaient participé à la vague d’investissement des années précédentes.