Un nouveau PIF en attente de nouveaux trafics

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Les Bassins Est possèdent à nouveau un poste d’inspection frontalier (PIF) consacré au contrôle de l’état sanitaire des denrées alimentaires d’origine animale destiné à la consommation humaine. Pour l’essentiel, des produits de la mer (conserves de poissons et congelés) qui, transitant par le port, approvisionnent l’Europe. Depuis 2006, et par mesure dérogatoire de la Commission européenne, les échantillons et les lots passaient à l’extérieur de l’enceinte. À partir d’aujourd’hui, ces opérations se font sur le môle Léon Gourret dans le hangar 23, anciennement dédié aux fruits et légumes. Équipées de trois chambres froides, à température ambiante, réfrigérée (+ 4o) et congelée (− 20o) ainsi que d’un laboratoire et de locaux administratifs, ces installations représentent entre 300 000 € et 400 000 € d’investissements pour le grand port maritime de Marseille (GPMM).

L’inauguration du nouveau PIF sur les bassins Est n’a pas levé tous les tiraillements qui ont précédé sa réalisation. Si quelques minutes avant de couper le ruban, Jean-Claude Terrier a pu s’exclamer: « Sans PIF, le port est certain de perdre des trafics. Avec un PIF, il lui reste à se battre aux côtés des transitaires pour en gagner! », ce n’est pas sans une certaine ironie que le directeur général du GPMM a souhaité que « les économies de CO2 et de carburant réalisées par les transitaires se reportent sur leurs clients ».

Avant lui, Joëlle Féliot, directrice adjointe de la direction départementale de la protection des populations, a rappelé « la genèse longue et difficile » de ce nouveau PIF pour mieux vanter l’exceptionnelle rapidité avec laquelle le dossier a été conclu, « deux mois au lieu de six ». Elle a également marqué sa satisfaction au nom des services vétérinaires de l’État qui assureront dorénavant une présence permanente à proximité des quais, « ce qui favorisa une relâche plus rapide de la marchandise une fois contrôlée ». La fonctionnaire a enfin vu dans ces installations « une belle preuve de confiance », suivant différentes sources, entre 200 et 300 conteneurs* feraient chaque année l’objet de contrôle sur les bassins Est, « avec son surdimensionnement par rapport aux flux actuels ».

Le nouveau PIF permettra-t-il des gains de trafic? Richard Arditti, au nom du Syndicat des transitaires, veut y croire. Il a appelé ses coreligionnaires « à faire fructifier cet outil ». Pour cela, il a tourné ses regards vers Israël, la Turquie et l’Afrique du Sud. Enfin, dans la suite du GPMM, il s’est prononçé pour « un guichet unique », un regroupement des services vétérinaires du PIF avec les services phytosanitaires et les services des Fraudes dans un même bâtiment afin d’améliorer encore la qualité de service du port sur les bassins Est.

Le PIF des terminaux de Fos traite quant à lui de 2 000 EVP à 2 500 EVP.

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