Fait nouveau, plusieurs grandes entreprises étrangères demandent maintenant cette connexion. Le président de Ford Espagne, José Manuel Machado, a sollicité cette liaison à la ministre de l’Équipement, Ana Pastor. L’entreprise, qui exporte 90 % de sa production notamment par voie ferrée à écartement ibérique, va se doter de 15 km de lignes UIC de façon à ce que l’usine d’Almussafes puisse être connectée à la future liaison vers la France. Ford Espagne espère ainsi réduire les coûts de transport et améliorer l’attractivité de ce site.
L’Association des entreprises du pôle pétrochimique de Tarragone (AEQT), qui rassemble 33 entreprises (25 % de la production chimique espagnole), milite activement pour la ligne. Le vice-président de la filiale du chimiste allemand BASF, Erwin Rauhe, a même conditionné la construction d’un terminal intermodal à Tarragone (20 Me) à la disponibilité de la liaison vers la France. « Il est indispensable d’avoir l’écartement européen dans le réseau espagnol », a-t-il indiqué au quotidien économique Cinco Dias. Son rival Bayer achève la construction de son nouveau terminal qui sera opérationnel cette année pour les convois circulant sur l’écartement ibérique. Un accès UIC a été construit et sera mis en service dès que la liaison avec la France sera effective.
Concernant le calendrier, Ana Pastor vient de préciser que les études de la ligne UIC seront achevées pendant le premier trimestre de 2013 et que le délai de réalisation prévu est de trois ans. Le projet ne verra donc le jour au mieux qu’en 2016, à condition bien sûr que la question du financement soit réglée.