Un nouveau terminal à charbon a été inauguré dans le port de Beira, au Mozambique. La société de gestion de ce terminal est un partenariat entre la société d’État CFM (Portos e Caminhos de Ferro de Moçambique), la filiale du minier brésilien Vale et la société anglo-australienne Rio Tinto. Ces deux dernières sociétés sont les principaux acteurs dans l’exploitation des mines de la région du Tete. Ce terminal est géré par la société Cornelder Moçambique. Le contrat entre le concessionnaire et le concédant prévoit l’ouverture de la manutention à des sociétés tierces.
La construction de ce terminal, qui représente un investissement de 200 M$, a commencé en septembre 2010. Il a une capacité de trafic annuel de 6 Mt. Il est équipé avec des moyens modernes de manutention qui permettent de réduire le chargement d’un navire de 35 000 tpl à deux jours au lieu de sept. De plus, il dispose d’une surface de stockage pour 300 000 t de charbon. Le terminal est doté d’une voie de chemin de fer pour des trains de 600 m avec 42 wagons.
La CFM, en charge de la gestion des ports au Mozambique, a dragué le chenal d’accès pour prévoir l’entrée des navires de 70 000 tpl. Des travaux qui ont coûté 39 M$. De plus, la construction de la voie ferroviaire Sena devrait être finie en novembre. Elle relie les mines de la région du Tete et le port de Beira avec une capacité annuelle de 6,5 Mt, quand sa capacité actuelle ne dépasse pas 2,5 Mt. D’autres travaux sont prévus ensuite pour porter la capacité à 12 Mt en 2013 et 20 Mt en 2016.
Les pré et post-acheminements demeurent un souci pour les miniers de la région de Tete. Si Vale utilise les chemins de fer, les autres sociétés sont obligées de choisir la route. Le président de la CFM, Rosario Mualeia, a souligné que ce nouveau terminal de Beira est une nouvelle étape pour répondre aux besoins de charbon des marchés américain et asiatique. Le port dispose de place supplémentaire pour construire un autre terminal avec une capacité de 64 ha.