À la demande du gouvernement (ministères de l’Agriculture et des Finances), FranceAgriMer relance la vente de son entrepôt de stockage de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude. C’est le troisième appel d’offres lancé par FranceAgriMer, après ceux de 2010 et 2011. Le premier a été infructueux, le deuxième a attiré un investisseur néerlandais (Vopak) et un groupement coopératif agricole régional, sans aboutir. « Ce bien a été estimé à 23 M€ en 2009. Cette estimation est une cote haute, confie un proche du dossier. Les investisseurs ne sont pas prêts à mettre 23 M€. D’autant plus que les infrastructures portuaires de Port-la-Nouvelle sont dédiées à un trafic intraméditerranéen, car elles ne permettent pas de faire venir des navires de fort tonnage. »
Pour cette troisième tentative, aucun prix plancher n’est fixé. « L’appel d’offres est ouvert », confirme Patrick Soler, secrétaire général adjoint de FranceAgriMer. Les négociations devraient durer « plusieurs mois. On va se donner le temps ». Avantages du site: « Sa présence en zone portuaire, et les perspectives d’importants travaux sur celle-ci (extension du port par la Région L.-R.). » Pourquoi relancer la procédure maintenant, en pleine crise? Michel Barbé (service financier de FranceAgriMer) répond: « Et pourquoi attendre? L’économie de la zone euro repartira-t-elle seulement un jour? D’autre part, les mises en conformité coûtent très cher. » Même si le site de FranceAgriMer fonctionne toujours, « nous faisons de la prestation de stockage pour le compte de distilleries », précise Patrick Soler. Pour ce nouvel appel d’offres, FranceAgriMer traite en direct, n’ayant pas renouvelé les missions des cabinets DSG et Eversheds LLD.
