Pour la première fois depuis le creux de 2009, le port de Montréal a dépassé l’an dernier son activité d’avant la crise. En 2011, le volume total de marchandises manutentionnées a atteint 28,5 Mt, dépassant le record de 27,9 Mt de 2008. Cela représente 10,1 % d’augmentation par rapport à 2010.
En 2011, le secteur des marchandises conteneurisées a progressé de 3,6 % par rapport à l’année précédente atteignant 12,5 Mt ou 1,36 MEVP (1,21 MEVP en 2010). C’est toujours en dessous du record de 2008 de 13,3 Mt (1,47 MEVP). Selon l’Administration portuaire de Montréal (APM), la stagnation de l’économie européenne pourrait ralentir le développement du port de Montréal.
Les produits forestiers, alimentaires et métallurgiques et les marchandises diverses sont les plus transportés par conteneur. Avec 28 % du trafic canadien, le port de Montréal est le deuxième plus important au pays, loin derrière Vancouver avec 55 %.
Le port de Montréal a manutentionné 34 % de plus de vracs liquides en 2011 qu’en 2010 en raison d’une forte augmentation de l’importation des produits pétroliers raffinés. La fermeture de la raffinerie Shell à Montréal-Est en octobre 2010 explique cette hausse subite. L’installation montréalaise pouvait raffiner 130 000 barils par jour. Le pétrole brut était acheminé via le port de Portland dans le Maine.
Depuis une dizaine d’années, le vrac solide perd de l’importance dans le volume total. En 2011, le tonnage a retraité de 7,1 % en raison d’une baisse du trafic céréalier. Le transfert de la gestion du terminal céréalier à la compagnie agroalimentaire canadienne Viterra pourrait expliquer cette baisse.
À ce sujet, il faudra surveiller si la fin du monopole (1er août 2012) de la Commission canadienne du blé sur les exportations de blé et de seigle des producteurs de l’ouest du pays affecte le trafic de grains à Montréal. En revanche, les chargements de minerai de fer, de gypse, d’engrais et de charbon sont en hausse.
Quarante navires de croisière ont fait escale à Montréal en 2011 pour un total de 38 000 passagers. C’est une baisse de 2 000 passagers par rapport à 2010. L’Administration du port de Montréal prévoit cependant une forte augmentation de l’achalandage en 2012 puisque 55 000 passagers sont attendus. La création par les acteurs de l’industrie touristique du Comité croisière Montréal, il y a un an, semble avoir porté ses fruits. L’APM envisage également la rénovation complète de sa gare maritime.