Après Areva et ses trois usines d’assemblage d’éoliennes qui verront le jour quai Joannes-Couvert, c’est au tour d’Alstom-EDF énergies nouvelles d’annoncer son implantation pour développer la filière de l’éolien offshore sur le port du Havre. Le consortium, qui a remporté trois des cinq parcs éoliens offshore français (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer et Fécamp), a annoncé la création de 800 emplois sur les deux sites programmés au Havre. Une base de maintenance à Fécamp devrait également créer 110 emplois. Le port du Havre devrait donc accueillir une base logistique de pré-assemblage ainsi qu’une usine de fabrication de fondations gravitaires, ces blocs d’un poids de 5 000 t à 7 000 t qui servent à fixer les mâts d’éoliennes sur le fond marin. Le choix de l’industriel chargé de cette activité n’est pas encore arrêté. Les emplacements réservés pour le consortium se situent sur le quai de Bougainville ainsi qu’en mer, sur la partie Ouest de la darse de l’Océan pour le stockage immergé des fondations gravitaires. Les travaux seront à la charge d’Alstom-EDF, notamment la réalisation des terre-pleins. « Nous avons signé un accord avec le Grand port maritime du Havre », explique Béatrice Buffon, directeur du développement chez EDF énergies nouvelles. Les sols devront être renforcés vu le poids des fondations. « Il faut faire un état des lieux, regarder l’existant, connaître la qualité des sols. » Les deux sites pourraient commencer leur production en 2016. Le parc éolien de Fécamp, quant à lui, serait opérationnel en 2018. Les fondations qui seront en béton pour le site offshore de Fécamp seront acheminées par flottaison. Une fois sur le site du futur parc, ces cônes creux seront ballastés de sable et de gravier puis coulés. Alstom-EDF énergies nouvelles ne cache pas ses ambitions sur le marché britannique pour des parcs de grandes capacités.
Ports
Huit cents emplois pour l’éolien offshore
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