Se heurtant parfois à l’hostilité de la population pour assurer son plein développement industriel, le port de Bayonne peaufine son projet « Intégration Ville Port ». Le port a ainsi, à la mi-mai, réceptionné les résultats d’une enquête menée par le CSA sur la perception du port par 1 200 riverains de Boucau, Tarnos, Bayonne et Anglet. Il en ressort, de la part de ces habitants, une vraie acceptation de l’activité portuaire: 78 % trouvent que le port s’intègre bien aux communes qui l’entourent et que 94 % des habitants veulent que l’activité du port soit maintenue et développée. Le port apparaît de plus comme le dépositaire d’une partie de l’identité de la région. Majoritairement, 88 % pensent également qu’il est un atout pour l’économie locale.
Cependant, l’enquête pointe une connaissance « lacunaire » du port, notamment sur sa gestion, son impact sur l’emploi (seuls 12 % savent qu’il représente 3 500 emplois locaux), ses actions environnementales (seuls 4 % savent que Bayonne a été le premier port français certifié qualité-sécurité-environnement). L’enquête du CSA souligne ainsi que « l’absence d’une représentation claire et globale pénalise l’image du port. Les préoccupations environnementales (notamment les nuisances olfactives) président en premier lieu et donne lieu à une image en demi-teinte ».
Face à ce constat et pour contrer une certaine « absence de relation personnelle au port » et le manque de communication exprimés par les habitants, la CCI de Bayonne, commanditaire de l’étude, met les bouchées doubles. Elle prévoit la création d’un lieu d’information pédagogique sur le port, le développement du tourisme industriel, la mise en place d’un circuit « découverte » du port et d’un observatoire de l’estuaire de l’Adour, l’accueil de manifestations médiatiques, tout en renforçant avec les industriels les exigences environnementales (récupération des poussières, traitement des odeurs…).
